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Citation de Cielvariable


Nous passons devant la porte du vestibule et au lieu de continuer vers la fête, je m'arrête et saisis la poignée.

D'autres occasions d'aborder le maire ne se présenteront pas ce soir. Le mieux est de partir maintenant.

- Où vas-tu ? demande Sam.

- Je pars.

- Poison d'avril ?

- Non, en vrai.

- Tu n'en as rien à faire de ma fête ?

- Pas du tout.Je suis venu. Et maintenant je pars.

Voici une fille qui n'est pas habituée à ce que les garçons partent de la sorte. Elle est visiblement décontenancée. Elle s'apprête à me poser une autre question, puis se ravise.

- D'accord alors, mais Érica va être déçue.

- J'ai l'habitude de décevoir les femmes.

Elle tord une mèche de cheveux entre ses doigts.

- Et moi j'ai l'habitude de décevoir les hommes. Une autre chose que nous avons en commun.

Je passe la porte et le gorille.

Je compte les secondes avant qu'elle referme la porte. S'il s'agit d'un ami, on referme souvent directement derrière lui. Si c'est quelqu'un qui ne nous laisse pas indifférent, on attend quelques secondes. Mais si c'est c'est quelqu'un dont on est en train de tomber amoureux ...

- Hé Benjamin ! appelle-t-elle.

Je me retourne. Sam se tient à moitié sur le palier, sa main sur la poignée. La porte est restée ouverte.

S'il s'agit de quelqu'un dont on est en train de tomber amoureux, on ne rentre pas, on attend sur le palier et on le regarde partir. Exactement comme elle le fait à l'instant.

- Tu ne m'as pas déçue, dit-elle.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrent. Le liftier attend.

- Pas encore, dis-je.

Elle sourit et me salue de la main.

J'entre dans l'ascenseur et je laisse les portes se refermer derrière moi.
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