Rappelons [...] qu'à l'origine, l'emprisonnement d'un sujet ne constituait qu'un moyen de s'assurer de sa présence lors de son procès et qu'elle fut ensuite une alternative aux sanctions économiques lorsqu'un sujet ne pouvait s'acquitter de ses dettes. Ce n'est que très progressivement que la privation de liberté a acquis le statut de peine en soi, où l'isolement total du sujet s'est inscrit dans une logique de rédemption.