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3.41/5 (sur 23 notes)

Nationalité : États-Unis
Biographie :

Amanda Scott est auteure de plus de 60 romances et lauréate du RITA Award.

Elle vit à Folsom en Californie.

son site: http://www.amandascottauthor.com/

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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Arrochar, Écosse, début août 1406

Ils arrivent, mon amour ! Je dois partir.

La femme couchée sur le sol — presque dissimulée par la pénombre, les arbustes, l’épais tapis de branches de pin où il l’avait étendue et la cape bordée de fourrure qu’il avait déposée sur elle — ouvrit les yeux et sourit avec lassitude.

— Prends garde… à toi.
S’il n’avait pas eu l’ouïe si fine, il n’aurait pas entendu le faible murmure de son épouse adorée. À ce moment-là, il craignait de ne plus jamais la revoir.

— Je reviendrai pour toi, mo chridhe, dit-il.

Le ton assuré de sa voix était autant pour lui que pour elle.

— Oui, sûrement, dit-elle. Mais j’aurais voulu garder le bébé auprès de moi.

— Tu sais bien que ce ne serait pas sûr. Si la petite pleure,

— Oui, sûrement, dit-elle. Mais j’aurais voulu garder le bébé auprès de moi.

— Tu sais bien que ce ne serait pas sûr. Si la petite pleure, ils vous trouveront toutes les deux. Je la confierai à Annie. Elle a un nouveau-né, elle aussi, et du lait en abondance pour deux.

— Je sais, murmura-t-elle. Mais prends bien soin de notre petite fille.

— Compte sur moi.

Sur ces paroles, il déposa d’autres branchages sur elle, mais il ne pouvait s’attarder davantage. Des bruits de poursuite venant du nord s’amplifiaient, trop forts à son goût. Dans le lointain, au sud, il pouvait entendre les eaux tumultueuses de la rivière qui seraient peut-être leur salut. Si réticent qu’il fût à partir, il ne pouvait se laisser capturer, car alors tout serait perdu.

Se tournant vers le dernier sentier à flanc de colline qu’il devrait gravir avant de descendre vers la rivière, il rectifia la position de son baudrier et sentit le poids rassurant de son épée et de sa lance dans son dos. Dans l’écharpe de linge nouée autour de sa poitrine était blottie sa petite fille, profondément endormie, l’une de ses minuscules oreilles collée contre son cœur qui battait à tout rompre.Tout en la protégeant dans la large paume de sa main, il avança dans la forêt, dans un silence dont seul était capable un guerrier et un chasseur ayant passé sa vie dans cet environnement. Les pâles rayons d’un petit croissant de lune estivale glissaient à travers les feuillages, éclairant son passage.

Il laissa ses poursuivants le voir une seule fois, alors qu’il traversait rapidement une trouée des arbres sous la clarté lunaire. Il savait qu’ils verraient facilement ses mouvements d’en bas.

Dans les arbres près de la crête de la colline, il entendit plus distinctement le bruit de la rivière encore distante.
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Atteignant enfin le cours impétueux de la rivière, incapable d'entendre ses poursuivants en raison du grondement, il prit rapidement son parti. Il défit d'abord son écharpe et retira la lance de l'anneau de son baudrier. Puis il déroula la corde qu'il portait à la taille en cas de besoin, avec laquelle il improvisa un large embout pour l'extrémité émoussée de sa lance. Travaillant rapidement, il trouva deux morceaux d'écorce arrondis entre lesquels il ficela le bébé emmailloté, pour l'attacher solidement dans sa coquille au milieu de la hampe. Puis soupesant l'ensemble, il évalua la distance, hésitant juste assez longtemps pour entendre de rudes voix au-dessus du vacarme de la rivière. Son bras puissant se détendit immédiatement et il décocha la lance.

Il savait qu'il l'avait projetée assez loin, que l'arc décrit par la lance était assez élevé et que le but serait atteint, malgré le poids additionnel du bébé. Mais si la pointe de la lance accrochait une branche d'arbre, ou s'il avait mal arrimé l'enfant, elle pourrait atterrir trop brutalement. La lance pouvait aussi heurter un rocher. Il avait visé un fourré où il estimait que ces dangers étaient minimes. Mais les Parques devraient être d'humeur particulièrement bienveillante pour qu'un acte aussi audacieux réussisse.

Si c'était le cas, la pointe de la lance s'enfoncerait dans un lit d'aiguilles de pin et un sol meuble, l'embout de corde empêcherait le bébé niché dans son cocon de toucher le sol, et la coquille d'écorce protégerait l'enfant du reste.

Maintenant, s'il arrivait à franchir la rivière pour la rejoindre, tout serait pour le mieux. Faisant une rapide prière à Dieu et aux Parques, il se hâta vers le début de la partie plus plane du torrent. Au moment précis où il arriva, le hurlement facilement reconnaissable d'un loup remplit son âme de terreur.

Les cris de ses poursuivants l'informèrent qu'ils atteignaient la crête de la colline ; ils ne pouvaient donc pas l'avoir vu projeter la lance. Il pouvait aussi espérer que le vacarme des rapides couvrirait les cris du bébé. Car elle pleurerait tôt ou tard, à moins que...
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L’homme perché dans l’arbre étouffa un juron quand il vit la jeune fille. Qui diable, se demanda-t-il, serait assez fou pour laisser une jeune fille se promener seule dans la forêt en des temps aussi dangereux ? Son regard se durcit quand elle replaça son châle et découvrit le long poignard dans son fourreau, suspendu à une étroite ceinture de cuir.

Si elle avait un peu de jugement, elle le dissimulerait bien, parce que si les hommes brutaux qui le cherchaient le voyaient, ce qui était certain, ils la tueraient volontiers pour le plaisir de lui donner une leçon.

Sachant qu’ils pourraient détecter sa présence aussi facilement que celle de la jeune fille, il décida de faire ce qu'il devait pour éviter que cela se produise. Fixant son regard sur une feuille à mi-chemin entre les hommes, qui n’étaient plus qu’à une distance de cinq ou six yards, et sur la jeune fille qui se dirigeait vers eux, — à dix pas de son arbre — il fit le vide dans son esprit.

La dernière chose qu’il voulait était qu’on puisse le sentir alors qu’il les observait.
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Son intuition, qu’elle ignorait rarement, la pressait d’aller aussi vite que possible sans trop attirer l’attention. Elle se précipita donc par l’escalier de service, ayant décidé de ne pas troquer sa tunique verte et sa jupe pour sa culotte et sa veste en daim qu’elle préférait pour ses randonnées solitaires. Elle se dit aussi qu’il lui serait difficile de prétendre, après avoir annoncé que des visiteurs étaient entrés dans les bois, avoir été surprise habillée à la garçonne par des étrangers.

Andrew ne se souciait pas de ce que portaient ses filles. Mais il s’irritait quand l’une d’elles contrariait leur mère, qui avait déclaré que le port de la culotte pour les femmes était scandaleux. De plus, le vert mousse de la robe se fondrait dans la végétation des bois.
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L’ambassadeur anglais désapprouva sa mission, et ce, dès l’instant où il comprit son but. Toutefois, ce n’était pas son rôle d’exprimer ses opinions aux chefs d’État, ni au sien, et certainement pas au duc d’Albany d’Écosse, qui l’observait maintenant depuis l’autre côté de la grande table qu’Albany utilisait comme bureau dans sa salle d’audience.
Élégamment vêtu de noir, le duc de soixante-deux ans était le deuxième dans l’ordre de succession au trône d’Écosse. Pour une raison ou une autre, il avait en fait dirigé l’Écosse en tant que régent — ou gouverneur, comme disaient les Écossais — pendant de nombreuses années, et même occasionnellement lorsqu’il n’avait aucun droit à titre honorifique de le faire, comme maintenant.
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Le gazouillis étrange, ponctué de sons plus forts, qui composait le chant du geai écossais ne donna aucun indice de ce qui se tenait bien en dessous, sur le sol de la forêt.
La jeune femme aux cheveux blonds qui allait son chemin à travers la forêt vers le haut pin du geai ne sentit rien autour, pas plus que le grand chien-loup qui se déplaçait parmi les pins épais, les bouleaux et les trembles quelques mètres à sa droite, tel un fantôme gracieux et de couleur argent terni.
Presque toute la neige de l'hiver avait fondu, et la journée était tempérée.
La brise qui soufflait silencieusement à travers la voûte au-dessus et le sol encore humide de la forêt sous les pieds nus de Lady Catriona Mackintosh, âgée de dix-huit ans, permettaient plus aisément de garder le silence qu'après des températures plus chaudes qui auraient séché le sol et le feuillage.
Lorsqu'un campagnol marron gras et velu détala sur son chemin et que deux écureuils se coururent après sur un arbre tout près, elle sourit, ressentant une pointe de fierté dans sa capacité de bouger si silencieusement que sa présence ne dérangeait pas les créatures de la forêt.
Elle tendit l'oreille pour entendre les sons du ruisseau situé devant, qui coulait rapidement. Mais avant d'en percevoir, la brise tomba et le chien s'arrêta, se figeant en état de vigilance tout en levant son long museau. Puis, tremblotant, il tourna la tête et la regarda.
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Elle avait son poignard et le petit pipeau qu’elle traînait toujours dans la pochette que Lina avait astucieusement cousue dans son châle.

Grâce aux leçons d’Andrew, Andrena savait manier le poignard et, si nécessaire, elle pouvait utiliser le pipeau pour appeler à l’aide. Comme elle ne s’attendait pas à ce qu’on l’aperçût dans les bois, elle doutait d’avoir besoin d'assistance.
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Ses cils étaient longs, épais et foncés. Ses yeux étaient du même vert mousse que sa robe, et ses lèvres roses étaient charnues et donnaient parfaitement envie d'être embrassées. Même si elle était petite, sa silhouette était séduisante, souple et composée de courbes.
Puis, ses joues rougirent, tandis que ses lèvres se tordaient d'une façon invitante.
Diable, la débauchée rusée flirtait avec lui !
Son père, son frère ou un autre membre de sa famille responsable d'elle aurait dû depuis longtemps l'avoir mise sur ses genoux pour lui apprendre la folie de flirter avec des guerriers. Un guerrier prenait son plaisir où il le trouvait, mais pas, s'il était sage, avec une jeune fille se trouvant dans la nursery royale. Une femme de ce genre avait vraisemblablement des liens étroits avec une famille influente de la noblesse.
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Le seul espoir de sa femme, et donc le sien, était qu’il arrive à mettre leur enfant en sécurité. Alors, il pourrait revenir la chercher.
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