NOCTURNE
La neige tourbillonne
dans le noir.
C’est un crépitement
qui caresse les feuilles.
Un blanc
qui n’éclaire pas
qu’accueille seulement
d’en haut
une lumière de réverbère.
Mais le monde terrible
est ici-bas
boue et gel
et le bruit sourd
d’une branche
qui se rompt.
Sous le poids
la terre répond
neige fraîche
brise et dessous la glace.
Elle ne reviendra plus !
Un frisson court
le long du dos.
Elle ne reviendra plus !
Mais la peine vient à notre secours
constante lueur
sous un fayard
pointe une touffe d’herbe noire.
/traduction de l’italien par Irène Dubœuf