Il y a quelque chose de mal digéré à propos de Quasimodo : les lecteurs ne peuvent que l’aimer, le pauvre – il est si horrible, on a pitié de lui, c’est la victime née.
Quand il s’éprend d’Esméralda, on a envie de crier à la belle : « Aime-le ! Il est désarmant ! Ne t’arrête pas à son aspect extérieur ! »
Tout cela est bien joli, mais pourquoi attendrait- on plus de justice de la part d’Esméralda que de Quasimodo ? Qu’a-t-il fait d’autre, lui, que s’arrêter à l’aspect extérieur de la créature ? Il est censé nous montrer la supériorité de la beauté intérieure par rapport à la beauté visible. En ce cas, il devrait tomber amoureux d’une vieille édentée : c’est alors qu’il serait crédible.
Or l’élue de son cœur est une superbe bohémienne dont il n’est que trop facile de s’éprendre. Et l’on voudrait nous persuader que ce bossu a l’âme pure ?