L'encartement est un produit de la modernité.
C'est en tant que dispositif rationalisé d'identification qu'il s'est consolidé au sein des Etats nations à partir du XIX° siècle.
De nos jours, les modèles et les configurations ne sont pas données à l'avance, ni évidents.
Ils sont juste très nombreux. Ils se confrontent entre eux et se contredisent souvent.
Avec la globalisation, la société contemporaine ressemble à un état "fluide", qualité propre des liquides et des gaz compressibles et expansibles, qui s'oppose à la fixité, à la lourdeur et à l'immobilisme des solides.
La conséquence la plus significative de la modernité contemporaine est l'érosion du territoire étatique, bien délimité par des frontières, comme source de pouvoir et comme structure d'organisation de la société.
Son instantanéité, ses capacités de vérification à distance et sa multi dimensionnalité en font une technologie de la modernité capable de s'adapter à la maîtrise de la fluidité et de l'hétérogénéité.
Il est possible de définir la biométrie comme la collection informatique de la représentation numérique des mesures biologiques, génétiques et comportementales spécifiques à un individu.
L'opposition réduite rencontrée par les caméras installées dans de nombreux lieux publics suggère que les solutions technologiques ont des chances d'être mieux perçues que la carte.
Avec la globalisation nous sommes passés de la "modernité solide" à la "modernité légère et liquide" où la société est organisée à l'image des microprocesseurs et des ordinateurs.
La "société des dossiers" met sur pied un système de surveillance fondé sur la mise en réseaux de multiples bases de données publiques et privées.
La technologie réifie l'identité en la figeant dans les représentations informatisées des parties du corps considérées comme interchangeables.