André Grabar

L'histoire de la peinture byzantine conduit le lecteur des derniers développements de l'art réaliste antique (V°-VIII°s) à sa transformation sous l'influence de la spiritualité chrétienne orthodoxe. L'icône telle que nous la connaissons surgit de la période iconoclaste, qui met fin à l'antique et donne naissance au style qui vit de nos jours en Grèce et en Russie. Quand on entre dans le Moyen-Age gréco-russe, après une période de merveilleux équilibre au XII°s, on voit apparaître dans les Balkans, en Serbie, Macédoine et dans la Constantinople libérée des Croisés, une nouvelle peinture plus expressionniste, plus influencée, peut-être, par la sensibilité gothique d'Occident. Enfin, la dernière époque, juste avant l'éteignoir turc, est celle de la "Renaissance des Paléologues", mouvement incarné par les fresques de Mistra, de Cariyé Djami et des derniers chefs-d'oeuvre du grand art byzantin. Ce voyage de mille ans à travers les styles est une vraie découverte et un grand bonheur visuel.

Ce livre de la collection L’univers des formes propose de réunir les œuvres des deux premiers siècles du christianisme, dans l’empire romain. Autrement dit une plongée dans les origines de la représentation chrétienne, dans une période de transition vers la fin de l’empire. Bas-reliefs, mosaïques, fresques, catacombes, témoignent d’une émancipation progressive de l’art chrétien, et de la place du christianisme dans l’empire romain tardif.