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Citation de alzaia


L’homme qui deviendra un grand peintre commence par découvrir qu’il est plus sensible à un monde particulier, celui de l’art, qu’au monde commun à tous. Il éprouve un besoin tyrannique de peindre, sachant que ce qu’il va peindre sera sans doute d’abord mauvais, et qu’il s’engage dans une aventure. Il traverse le temps du pastiche, généralement des derniers maîtres, jusqu’à qu’il prenne conscience d’un désaccord entre ce que « signifie » ce qu’il imite et la peinture qu’il pressent. Il distingue confusément un schème personnel qui va le libérer des maîtres, souvent avec l’aide de ceux du passé… Pas un peintre n’est passé de ses dessins d’enfant à son œuvre. Les artistes ne viennent pas de leur enfance, mais de leur conflit avec des maturités étrangères : pas de leur monde informe, mais de la forme que d’autres ont imposée au monde. Jeunes, Michel-Ange, Le Greco, Rembrandt imitent ; Raphaël imite, et Poussin, et Vélasquez, et Goya ; Delacroix et Manet et Cézanne, et… Dès que les documents nous permettent de remonter à l’origine de l’œuvre d’un peintre, d’un sculpteur – de tout artiste – nous rencontrons non un rêve ou un cri plus tard ordonné, mais les rêves, les cris ou la sérénité d’un autre artiste
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