Au-delà du livre qui tue et du livre qui brûle, le roman d'U. Eco se conçoit comme un livre qui miroite, comme un miroir qui capte les lueurs de l'aube, comme un reflet du grand livre du savoir et de la sagesse qui tente, à travers l'histoire et à travers le monde, difficilement et obstinément, de s'écrire. Par comparaison avec la littérature de l'absurde, ou par rapport à la préoccupation très formelle du roman d'avant-garde, s'affirme ici, sinon un retour au sens, du moins une indiscutable réhabilitation de la recherche du sens. Le choix de l'aventure n'est pas le résultat d'une volonté polémique de répondre à telle ou telle tendance du roman moderne, il s'enracine profondément dans une représentation du monde où l'aventure fondamentale est la recherche de la signification.