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3.5/5 (sur 7 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) à : Liège , le 21/06/1959
Biographie :

André-Pierre Diriken a suivi des humanités classiques au Collège Saint-Louis, puis, il a obtenu un diplôme de dentiste.

Il est auteur d’une série de romans policiers dont le héros est un chat nommé Cawèlêr.

En 1999, il y a eu : "La Pendue d’Outremeuse", qui a rencontré un vif succès et qui a dû être réédité en 2003.

En 2000, "L’Oreille Coupée" a reçu, bien plus tard, le Prix de l'Humour d’Histoires de Roman, un blog de critiques littéraires parisiens.

son site: http://www.caweler.com/

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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
André-Pierre Diriken
Elle se présenta en me tendant une main ridée et sèche:
- Marthe Adèwassècou, concierge et préparatrice. C'est moi qui vous ai appelé, déclara-t-elle d'une voix calme et enjouée tout en me dévorant des yeux.
- Où est le cadavre ?
- Ici, ce n'est pas ce qui manque, plaisanta-t-elle. Je vais vous conduire au seul qui vous intéresse. Suivez-moi et faites bien attention de ne pas glisser car cette folle a provoqué une véritable inondation avant de se suicider.
Je suivis mon hôtesse sur les dalles trempées des couloirs lépreux de l'institut avec la circonspection d'un patineur novice. La vue soudaine de bocaux de formol remplis de pièces anatomiques me donna envie de gerber. J'avais beau être habitué à la mort, je ne pouvais détacher mon regard de la demi-tête d'un petit vieux, le nez écrasé contre la paroi de sa prison de verre, les muscles dépiautés comme un vulgaire lapin. Il avait le regard désespérément glauque et fixe. Il semblait m'examiner de son oeil unique. Ses artères et ses veines décolorées par le liquide corrosif avaient pris l'apparence de dégoûtants spaghettis blafards.
La concierge-préparatrice nota mon intérêt pour sa collection de pièces détachées.
- Ils sont beaux, ne trouvez-vous pas ?
Je jetai un dernier regard sur mon demi-vieux, sur un abdomen éventré, sur quelques coupes transversales rosâtres plus vraies que nature. Ici un bras, là une jambe. Une odeur de mort et d'aldéhyde formique me piquait la gorge.
- Ils sont magnifiques, mentis-je.
J'eus pitié de cette pauvre femme qui côtoyait davantage les morts que les vivants. Mais elle, à force de les voir considérait ses macchabées comme des compagnons. Ils étaient silencieux et inertes voilà tout. Elle les chérissait. Il lui arrivait même de leur parler. Et pourtant, elle aimait la vie, Marthe, et la race humaine. Les hommes surtout. Elle me lançait sous cape des regards incendiaires que je faisais mine de ne pas apercevoir.
- Voilà, c'est ici, m'annonça-t-elle comme au théâtre en ouvrant grand la porte d'un bien étrange local.
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- On dirait la partie supérieure d’une oreille humaine.
- Enfin une bonne nouvelle ! On dirait que les affaires reprennent. Tant mieux, je commençais à m’ennuyer.
Sa mignonne bouche rose afficha comme un sourire sous ses longues moustaches soyeuses. Il déclama :
- Tremblez, filous et crapules de tout poil. Cawèlêr se remet en chasse…
Je démontai précautionneusement le bout d’oreille des griffes de mon compagnon pour le placer dans la poche pectorale de ma limace dégoulinante.
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Un poulet de trente ans, commissaire à la P.J. de Liège. Un teigneux, un sombre, un baraqué comme Lino Ventura mais plus beau gosse. Du moins c’est ce que disent les dames.
(...)
- Il y avait une petite siamoise jolie comme un cœur. Je l’ai rejointe po l’cougnî mais tu sais comment sont les chattes. Elle voulait se faire désirer
(...)
- Vous êtes commissaire ! Comme ça doit être passionnant, roucoula-t-elle. Je m’ennuie tellement avec mon vieux mari. Il chasse beaucoup mais il tire rarement.
(...)
Elle devait être le genre de jolie fille à l’électrophalogramme plat. De celles qui font toujours l’amour dans la même position et qui ignorent tout du sel et du poivre de la vie : l’imagination et le changement.
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A la brigade canine, on me répondit que tous les chiens étaient au boulot et qu'on ne pourrait pas m'en trouver un avant le lendemain. Dès lors, faute de mieux, j'optai à mon tour pour la bouffetance chez les niacoués.
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Ma grand-mère n'était vraiment pas de bonne. Je la laissai à ses casseroles pour partir à la recherche de ma conscience à quatre pattes.
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Somptueusement moulée, presque impudique dans son tailleur aile de corbeau, Nicole serra again ma patte de poulet pour prendre congé. -Celle-ci, je l'ai refaite au cas où tu l'aurais loupée la première fois.-
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Quel objet ne se trouve pas dans la poche de François au début du roman ?

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Thème : Les enquêtes de Cawèlêr - L'oreille coupée de André-Pierre DirikenCréer un quiz sur cet auteur
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