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Citation de Charybde2


Dès qu’ils furent hors du pays du côté de Montereale, Gallo prit une route de terre en pleine campagne. Après quelques kilomètres, il tourna à gauche, entrant dans une draille pleine de bosses et de pertuis, qu’on se serait cru à bord d’un bateau par mauvais temps.
Malgré l’état de la route et la recommandation qui lui avait été faite, Gallo fonçait et Montalbano avait du mal à suivre.
Ce fut un long chapelet de jurons.
Au bout d’un quart d’heure, durant lequel ils n’avaient pas rencontré âme qui vive hormis un chien à trois pattes et un oiseau en vol, ils virent, avant un virage, un homme au milieu de la chaussée qui leur faisait signe de s’arrêter.
Ils coupèrent les moteurs, descendirent. L’homme s’était approché. C’était un paysan quinquagénaire, sec comme un coup de trique, grand, le visage recuit de soleil.
– Vous êtes monsieur Melluso ? lui demanda le commissaire.
– Oh que oui, c’est moi. Donato Melluso.
– Où est la voiture ?
– Juste après le virage.
La voiture brûlée était là, sur l’esplanade derrière un abreuvoir qui n’avait plus d’eau depuis une centaine d’années. Il n’y avait plus de plaque, on ne discernait pas la marque.
Sur ce qui avait dû être le siège arrière, il y avait une chose noire, un corps humain, tordu dans une position bizarre.
Homme ou femme ?
Montalbano s’approcha pour mieux voir, se pencha en avant et alors seulement lui arriva aux narines, la terrible, la collante odeur de chair brûlée.
Elle n’était pas forte, elle s’était en grande partie dissoute dans l’air, signe que la voiture était là depuis un moment, mais cela suffit pour que le commissaire ait une brusque envie de vomir.
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