L'étroite main du temps enserre les vies, puis les déverse dans la même poussière. Pourquoi abréger cette étincelle entre deux gouffres, pourquoi devancer l'œuvre de mort ? Comment arracher ces racines qui séparent, divisent alors qu'elles devraient enrichir de leurs sèves le chant de tous ? Qu'est-ce qui compose la chair de l'homme, la texture de son âme, la densité de son cœur ? Sous tant de mots, d'actes, d'écailles, où respire la vie ?