J’aimais mon mari, je vivais dans un palace, j’avais tout ce dont les petites filles rêvent, mais pas ce que je voulais moi. Une vie calme, avec un mari, sans amant, sans meurtre, sans peur.
Chaque défilé était un spectacle en lui-même, entre les thèmes abordés les musiques et les lumières aveuglantes. Tout bon New-yorkais se devait d’y faire un passage.
Quant à la presse people, ça lui faisait écrire sur autre chose que sur les meurtres de Central Park. Les journalistes de modes devenaient ainsi de vrais messies, les photographes envahissaient les rues, internet et la télévision couvraient plus qu’il ne fallait l’évènement.
Ce qui m’impressionnait le plus chez lui, c’était sa façon de parler. À la moindre demande, on le croyait en représentation ou dans un tribunal. Il parlait plusieurs langues étrangères, très étrangères… étranges même. On sentait qu’il était intelligent et qu’il était disposé à utiliser ses talents pour son propre compte et ceux de la famille Lucciano, moyennant quelques dédommagements bien évidemment.
Son histoire était des plus banales, nulle à l’école, elle avait quitté très tôt son lycée, car elle n’y voyait aucun avenir. Plutôt jolie, elle avait compris que sa compétence au lit pourrait être un atout, mais elle l’avait usé trop vite, avec trop de monde et à l’arrière de trop de voitures pour que cela intéresse un homme dit « bien ».
Personnellement, je préférais les ballades en forêt, moins dangereuses, mais ce n’est pas avec les marmottes et les écureuils que je comptais me marier.
Je l’ai trouvé dangereux alors qu’il ne m’avait même pas encore adressé la parole. La violence, il la portait sur lui comme une deuxième peau.
Pas à moi… la chose qui lui appartenait sur laquelle il croyait avoir un droit de possession, c’était ma peau.
Les gens riches se croient tout permis.
Les rêves ne sont pas chers, alors on peut en faire beaucoup.
Certaines femmes sont attirées par le danger.