J'essaie de comprendre ce que j'éprouve pour l'ancienne République démocratique allemande. Ce pays qui n'existe plus et que je traverse pourtant à toute vitesse avec ses maisons en ruine et ses habitants abasourdis. Mon sentiment ne peut s'exprimer que par ce mot composé : romance-horreur. Le sentiment est un peu niais, mais j'y tiens. La romance vient du rêve d'un monde meilleur que les communistes allemands ont voulu rebâtir sur les cendres de leur passé nazi : un monde où chacun donne selon ses capacités et où tous reçoivent selon leurs besoins. L'horreur provient de ce qu'ils ont fait en son nom.