- Quarante-deux ans... Qu'attend-on de la vie à quarante-deux ans?
Moi, rien. Je n'attendais rien. Je travaillais. Encore et encore et toujours. C'était ma tenue de camouflage, mon armure, mon alibi. Mon alibi pour ne pas vivre. Parce que je n'aimais pas tellement ça, vivre. Je croyais que je n'étais pas doué pour ça.
Je m'inventais des difficultés, des montagnes à gravir. Très hautes. Très escarpées. Et puis je remontais mes manches. Je les gravissais et j'en inventais d'autres. Je n'étais pas ambitieux pourtant, j'étais sans imagination.