C'est un sale gosse, une plaie. Parce que vraiment, ça l'arrange trop quand on le prend pour un crétin. On lui fiche alors la paix. Ça le soustrait à toutes les obligations, en particulier celles qui viennent de l'école.
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Comment en suis–je arrivée à ne plus rien aimer? Comment en suis–je arrivée à traverser la vie sans la voir? dit–elle tout haut.
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Daphné triturait sa laine, le fond de sa poche. J'étais revenu sur son visage.
Il y avait quelque chose en elle qui m'épongeait, me gobait et j'avais beau vouloir accrocher mon regard aux bouquets épars des mousses qui garnissaient la muraille, je me retrouvais très vite la dévisageant.
Il me devint évident que cette femme et moi avions déjà eu à faire ensemble. Quel que fut le temps.
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Un puissant hasard nous avait donc jetés, elle et moi, sur cet embarcadère. Un hasard comme il n'en existait plus. Celui que d'autres anciens avaient dit objectif. Pourtant, je ne crus pas un instant que cette coïncidence en était une.
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Le silence pour faire taire le trop de paroles camouflant la Parole. La parole pour faire taire le trop de silences camouflant le Silence.
Elle a des yeux cernés et peine un peu à sourire. Mais elle a accepté de venir chez toi.
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le baptistère est empli de piécettes
chacune vaut bien un vœu
et un poème
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De simples feuilles balayées par un joueur venant sans cesse en brasser le désordre,
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Un événement qui changea ma vision de la mort, du temps et de l'existence.
-Trente-six chandelles avant la nuit et une pour l’escompte 13-
Dans la chambre, j’assemble tous les bois. Les cèdres, les bâtons, les figuiers et allumettes, notre fagot doit grimper à pleines marches jusqu’au tas mort du ciel. Je n’excuse aucun feu, aucun désastre de fumées. L’incendie est une option qu’on ne gravira pas.
J’assemble l’infusion des sèves les rudes écorces. Tu te tiens à la voûte, je monte !
C’est un travail ardu que tisser le radeau. Un travail où ma salive joue mal des cordes de l’emploi. Ce sont des lianes trop fluettes, des esprits dedans y nagent et courent.
Possiblement le totem d’une vieille forêt. Dans ma chambre, cette palissade où tu perces des trous à l’aide de flaques noires. Peut-être. Je colle mon œil à ces fenêtres.
Tu n’es jamais derrière. Et j’entends dans le cirque de la lune, ton rire qui se fout bien de moi.