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Citation de DavidG75


Entre Matam et Bakel, nous découvrîmes que le fleuve gagnait en jeunesse ce qu’il perdait en majesté. En effet, à mesure qu’il remontait vers son pays d’enfance, son cours s’étrécissait, ses berges se rapprochaient, où les femmes qui étendaient leur lessive inventaient des symphonies éclatantes de couleurs, composaient une mosaïque bariolée avec les pagnes qu’elles mettaient à sécher là, qui se détachaient là, sur une toison d’herbe très verte et très rase.

Il y eut à la cime d’un arbre un singe vert très imbu de son rôle de vigie qui, à notre passage, marquait son déplaisir en s’égosillant afin d’alerter ses congénères. Il y eut un couple de phacochères que nous vîmes occupé à fouir le sol entre les trouées d’un feuillage patiné de vert et de bronze.

Il y eut un envol d’oiseaux « toucouleurs » et, plus loin, des vaches et des bœufs blancs en train de s’abreuver dans des troncs évidés, sous la surveillance de petits bergers peuls qui nous faisaient signe de la main.

Je me souviens.
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