Le tonnerre avait cessé. Le silence imprégnait toujours les bois plongés dans l'obscurité. Mutisme effrayant et significatif.
La première chose que je distinguai clairement fut leurs yeux exorbités. Figés dans leur agenouillement, en proie au saisissement le plus profond, mes compagnons me faisaient face.
- Qu'est-ce qui se passe ? murmurai-je.
Je n'osai hausser le ton de peur que ma voix ne déraille. Sentant le frisson qui parcourait déjà mes épaules gagner mes mains, je les cachai instinctivement dans les larges manches de ma pèlerine.