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Critiques de Anne-Marie Desmeules (4)
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Nature morte au couteau

Fragments d'apocalypse, instantanés de survie sauvage, verbale ; autant de formules, d'images, de mots accolés en quête de sens. Anne-Marie Desmeules invente l'ailleurs, entre espoirs et fuites, chants et traces, mais surtout le lieu de l'écriture, fragile refuge imagé. Souvent pictural, parfois comme débordé par ses propres mots et leurs associations d'idées, Nature morte au couteau ou l'invention d'une langue, d'un retour à une nature saccagée, le verbe d'une fin du monde plurielle.
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Envies

Un recueil de poésie qui rassemble plusieurs portraits de femmes imparfaites. Jalouses, amères, machinatrices, toutes faillibles, déficientes. J'ai l'impression d'avoir bien saisi certains personnages alors que d'autres sont demeurés plus nébuleux. Il est question de relations amoureuses, de maternité et de sexualité. J'ai beaucoup aimé le champ lexical cru et les images évoquées, assez glauques. C'est mon recueil préféré de cette autrice jusqu'à maintenant. Je l'ai lu deux fois plutôt qu'une!
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Nature morte au couteau

Tableau accroché sur les murailles fissurées. Toile macrocosme, toucher du bout des doigts les couleurs. Attendre l'heure de la transcendance. Anne-Marie Desmeules dévoile les ravages, meurtrissures. Manichéenne, l'écriture est l'étoile du Sud, Rois-Mages et renaissance. Peut-être faudra-t-il du temps. Nature morte figée, immanence. « Je suis partie, j'ai traversé le fleuve à la nage. Celles qui m'ont accueillie m'ont fait me dévêtir, m'ont donné à boire et à écrire, allongée dans mes draps frais…. J'en voulais aux esprits de la forêt qui me chantaient encore plus seule. » « Ma fatigue, mon immense fatigue, enfin dégorgée de pluie. » Ce texte poétique lynché au scalpel, profond et grave est le chemin pourtant le plus sûr pour renouer avec l'universel. Transmutation : « le monde désormais refoule ses écailles, sa blancheur à pointe de canif. » Fouler les voies de traverse, observer les signes qui s'élèvent dans l'orée d'un contre-jour, stupéfié par la droiture d'une auteure qui passe son tour et offre sa toile de maître. « Les champs nous ont vus, tachés de fruit et de dents-de-lion, nous emparer de la voie des merles… Des portes s'ouvrent ou bien se ferment : lumière et mort, cachette et disparaître…. le vent pardonne tout » « Nature morte au couteau » survivance, bagage trop lourd, la vie vacille et broie les siens à coup de haine, taches indélébiles, nature morte agonisante. Écoutez ce chant venu des limbes : « Nous enfants de géhenne, dessaisis de nos biens, laissons moisir les chaumières…Nous sommes peu nombreux à connaître encore les chants par coeur. » Reconquête d'un soi universel, résistances et rappels, crissures sur la glace. Abolir « Ces rites de saleté ». Enfin, « Nous espérons un jour regagner nos terres. » Métaphore, étincelle, la nature signe au couteau les intériorités éclatées. Reste ce que la beauté ensorcelle dans ses mystères, happe et pourvoit à l'initiatique ferveur d'un recommencement vierge de souffrances. Les résistances déformées par l'effort d'accomplissement. La ville détruite par l'emblème des ratures, bavures sur la nature morte. Fermez les yeux, laissez monter cette voix qui assigne : « Nous parcourons des pays sans fenêtres, leurs maisons tracées à la craie. Les enfants-allumettes dorment parmi les jacinthes. » Ce poème triste, gris pâle, fait baisser subrepticement nos regards dentelle. Être jacinthe « pour un jour seulement ». Déjà, ce serait de l'or dans les mains d'Anne-Marie Desmeules. Ce texte métaphorique est une clairière. Le parchemin des résiliences et des possibles encore. « Lumière blanche comme un voile pour abolir le monde. » Incontournable. Une urgence de lecture ! Publié par les majeures Éditions le Quartanier.
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Épidermes

Le commentaire de Martine :



Quatorze écrits qui sont vivants, qui nous relatent des événements reliés à des sentiments, à des émotions, à des rencontres, à des besoins, à des souvenirs, à des moments remplis d’imagination que les auteurs partagent avec le lecteur.

Un recueil qui s’imprègne dans la peau, qui démontre différentes façons de démystifier et de manipuler la peau. On y retrouve des poèmes, de courts textes, des nouvelles qui se démarquent par des récits réalistes, oniriques et imaginatifs. C'est une belle lecture, l’ensemble des écrits est bien rythmé et maintenu du début jusqu’à la fin.
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