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Citation de Cielvariable


Après le départ de Louise et Charlotte, leurs lits avaient été attribués à Olympe et Éléonore, ce qui avait renforcé les liens que j’entretenais avec ces deux jaunes. Et comme Olympe avait des affinités avec Gertrude, et Éléonore avec Henriette, notre cercle s’était agrandi. Jeanne, amie de Louise depuis leur enfance, et qui souffrait de son départ, s’était rapprochée de moi, qui étais aussi une amie de Louise. Ainsi, en perdant Louise et Charlotte, j’avais découvert cinq autres amies.
Certes, ces amitiés nouvelles n’étaient pas aussi fortes que celles qui existaient entre Louise, Charlotte, Hortense et moi, mais je retrouvais quand même dans nos discussions, nos rires, nos confidences le soir dans le dortoir, un peu de la complicité qui nous avait si bellement unies.
Je dois l’avouer, la solitude m’effrayait. Non point la solitude du corps, car nous n’étions jamais seules à aucun moment dans cette maison, mais la solitude du cœur. J’avais besoin d’êtres à aimer et que l’on m’aimât en retour. Je n’aurai pas l’impudeur de parler de l’amour charnel pour une personne de l’autre sexe, ni même de l’amour galant. Non, j’avais besoin de partager de la tendresse avec mes semblables, de me sentir utile et appréciée. Ma mère, dans ma petite enfance, m’avait offert tout son amour, et j’avais envie de faire de même. J’avais espéré pouvoir chérir Victoire, mais le temps passait et elle ne venait pas.
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