AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Anne Philipona Romanens (2)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Il est de retour le joyeux mois de mai

Le canton de Fribourg a une histoire d'amour et d'amitié avec la musique. Mais ce n'est pas si ancien, il faut seulement remonter au milieu du XIXe siècle pour trouver les premiers chœurs fribourgeois. La tradition de chanter le retour du printemps au mois de mai était présente dans l'Europe entière, mais elle est tombée en désuétude au cours du XXe siècle. Dans le canton de Fribourg, les enfants chantent encore l'arrivée du mois de mai et récoltent des friandises et quelques sous pour leur prestation, les enseignants leur apprennent des chansons de circonstance et ce jour n'est pas vraiment un jour de congé, mais il est dédié à une "activité particulière". C'est une charmante coutume qui, espérons-le, devrait encore perdurer pour quelques décennies. Très bel ouvrage bien illustré et documenté.
Commenter  J’apprécie          30
Chantons, dansons, bénichonnons

Ce livre richement illustré se déguste comme un menu de bénichon, l'eau (de vie de poire à botzi) à la bouche, en respirant avec délices le fumet du jambon de la borne et de la soupe aux choux et en croquant à pleines dents cuquettes, bricelets et tartines de moutarde de bénichon sur de la cuchaule légèrement safranée. La bénichon, c'est d'abord une fête de la campagne, de la paysannerie, des travaux qui se terminent, des familles qui se retrouvent, des enfants qui se balancent, des ménagères qui poutzent et des jeunes gens qui fréquentent. Cette fête a ses débordements, bien sûr, et les hypocrites autorités politiques et religieuses sont parfois gênées aux entournures : le tango, comme danse, quand même, c'est un peu trop sensuel, non? et la danse d'ailleurs, ça pervertit la jeunesse, non? Que faire? Interdire? Envoyer la police déloger les danseurs? On essaie et ça donne, à Estavayer en 1889, la bénichon des gendarmes : à la place des valses et des polkas, la baston! Les bonnes vieilles traditions ne sont pas mortes. La bénichon se conjugue au pluriel. Elle se fête à peu près n'importe quand, de carnaval (à Broc) à la Saint-Sylvestre dans le village éponyme. Elle varie ses menus (qui ne sont jamais menus). Elle monte ses ponts de danse ou ses carrousels, elle met en branle ses cortèges ou ses tournées du char, elle se balade en tracteur ou en charrette. Mais ce pluriel a ses limites. Tout le monde vous le dira : la vraie bénichon, c'est la mienne, celle de mon village, celle de ma famille, tout le reste n'est que garniture. En fermant le livre, tout en me disant que c'est bientôt la bénichon, je ne peux que regretter que celle-ci n'ait plus lieu dans l'endroit où seule elle a vraiment du sens : aux Arbognes.
Commenter  J’apprécie          11


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Anne Philipona Romanens (3)Voir plus

Quiz Voir plus

Verres

Dans le conte de Charles Perrault, il est parfois écrit que Cendrillon porte une pantoufle de vair. Qu'est-ce que le vair?

Un synonyme de verre
De la fourrure

10 questions
36 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}