Anne Révah

Je m’inventais des petites histoires pour qu’elle ne devine pas que je n’aimais qu’elle, j’avais terriblement peur qu’elle s’agace, je pouvais attendre qu’elle me trouve de son âge enfin, je restais son Antoine, patient et résistant.
Au moment de se lever pour partir, elle m’avait pris la main pour la serrer très fort, et s’était glissée dans mes bras, quelques secondes, je sentais ses cheveux sur mon visage, je prenais son odeur, j’espérais qu’elle me tende ses lèvres, je savais bien sûr qu’elle ne le ferait pas. Je fermai les yeux et imaginai un baiser.