Le temps réel, qui "n'attend pas" l'emporte sur le temps du différé, ce temps qui, à l'inverse, prend son temps, celui des mémoires lentes, de l'incertitude et du rêve, du livre qu'on feuillette ou du déroulement des images d'un film.
Ce qui est perdu, c'est le retard, le délai, la distance, qui sont essentiels à la pensée et à la parole. Ce qui lui est substitué par l'automaticité du reply, c'est la compulsion interactive "qui ne respecte ni le temps ni le rythme de l'échange". L'objet du crime, c'est donc cette abolition du temps et de l'espace qu'assassine le temps réel de l'échange dont le symbolique a été évacué.