Comment de cette flamme oublier l’ardeur ? Vous partez et je sombre. Vous, hors de ma vue, je ne suis plus qu’ombre. Pourrai-je jamais survivre à pareille affliction ? Vous étiez ma joie, vous voici mon chagrin. Je ne puis supporter ce deuil qui alourdit mon sein. Comment à cette atroce douleur pouvez-vous m’abandonner ? Ah dieu ! Me revoici muette au début du chemin, ignorante de son issue et implorant sa fin. De l’amour ne connaîtrai-je que mensonge et trahison ? Quel divin baume calmera la plaie de ce cœur ? Car aimer je ne puis, je n’en ai plus l’envie. La solitude restera ma fidèle compagne, fatalité ou déplorable destin. Des ombres je fais partie, de la lumière suis exilée, errante dans le royaume des désenchantés !