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Citation de AuroraeLibri


Quand Anaïs eut sept ans, le jour même, Justine est morte. Comme ça, sans rien dire, sans déranger. Elle est morte dans son lit, en dormant. La mort des braves gens, la mort la plus belle, celle qui console ceux qui restent, si c’est possible toutefois.
La peine que j’en ai eu, vous ne pouvez pas vous la figurer. Justine c’était toute ma famille. Mon père, ma mère, elle avait tout remplacé. Il n’y avait qu’elle qui écoutait mes peines. Avec elle seule je pouvais parfois parler de Marius. Elle était bonne et dévouée comme personne au monde. Toujours à dire les paroles qui aident et à taire les mauvaises. Elle se moquait, riait mais l’instant d’après, elle donnait sa chemise si vous la lui demandiez. Souvent, le dimanche, elle venait, appuyée sur sa canne à cause de sa mauvaise hanche, me rendre visite au hameau. Nous parlions des heures entières, elle caressait mes enfants, leur faisait des grimaces, leur donnait un bonbon… Le soir, elle repartait avec un panier plein de broussin, d’amandes et de bon pain car elle était pauvre et ne pouvait plus travailler. Elle aurait bien voulu mais plus personne ne voulait d’elle.

Chapitre 14
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