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EAN : 9782844980595
281 pages
Aubéron (27/11/2003)
3.8/5   5 notes
Résumé :

L’histoire de Joséphine, dite Fine, paysanne de Provence, se passe à Callian, Montauroux, Fayence, villages du haut Var, de 1918 à nos jours.

« Joséphine, qui enfonce ses racines si profondément dans cette terre qu’elle semble immortelle autant qu’un olivier, Joséphine à elle seule mémoire de tout un peuple, mémoire d’une vie âpre où le travail et les peines étaient si grands que bien peu de choses suffisaient pour s’appeler bonheur, Joséphine... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Que c'est bon de se replonger dans notre Provence du début du siècle, et quels changements depuis ! Si vous avez envie d'une histoire simple et belle, avec les femmes au coeur de la vie d'un village, alors allez-y c'est exactement ce qu'il vous faut pour retrouver le sourire car il fut un temps où la vie était autre.
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Citations et extraits (52) Voir plus Ajouter une citation
Quand Anaïs eut sept ans, le jour même, Justine est morte. Comme ça, sans rien dire, sans déranger. Elle est morte dans son lit, en dormant. La mort des braves gens, la mort la plus belle, celle qui console ceux qui restent, si c’est possible toutefois.
La peine que j’en ai eu, vous ne pouvez pas vous la figurer. Justine c’était toute ma famille. Mon père, ma mère, elle avait tout remplacé. Il n’y avait qu’elle qui écoutait mes peines. Avec elle seule je pouvais parfois parler de Marius. Elle était bonne et dévouée comme personne au monde. Toujours à dire les paroles qui aident et à taire les mauvaises. Elle se moquait, riait mais l’instant d’après, elle donnait sa chemise si vous la lui demandiez. Souvent, le dimanche, elle venait, appuyée sur sa canne à cause de sa mauvaise hanche, me rendre visite au hameau. Nous parlions des heures entières, elle caressait mes enfants, leur faisait des grimaces, leur donnait un bonbon… Le soir, elle repartait avec un panier plein de broussin, d’amandes et de bon pain car elle était pauvre et ne pouvait plus travailler. Elle aurait bien voulu mais plus personne ne voulait d’elle.

Chapitre 14
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Et voilà comment est né notre petit Camille. Sous le mûrier, entre deux bombes. Un rayon de soleil qui passait entre les feuilles a caressé sa tête juste quand elle sortait.
Qu’il était beau ce petit ! Mon petit-fils, vous ne pouvez pas vous le figurer. Un ange, tout brun et doré comme le pain. Un amour de petit garçon ! Le Vincente qui ne valait rien nous avait donné le plus bel enfant du monde. (...)
Chaque jour Blanche et moi nous nous régalions à le prendre et à le caresser. Mais sa mère tout de même, rien, pas un regard, pas un baiser, pas un sourire. C’était comme si ce n’était pas le sien. Pire : comme s’il n’existait pas !

Chapitre 18
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Le jour qui suivit celui de ma communion, mon père décida que je n’irais plus à l’école. J’en fus désolée car j’aimais l’école. Pour le peu que j’y étais allée, j’avais beaucoup appris. En y allant le matin, dans les bois, j’apprenais mes leçons. Je regardais mon livre d’un œil et de l’autre le chemin. Quand j’arrivais, je savais tout par cœur et la bonne sœur m’en faisait souvent le compliment.

Chapitre 4
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Nous étions bien tranquilles, quand toute une bande de conscrits est arrivée autour de nous. Ils passaient leur temps à me regarder sous le nez comme des imbéciles.
— Elle est mignonnette ta limace !
— Voyons voir comment c’est fait une fille de limacier ?
Un peu plus tard en regardant la grande Fernande danser, le plus mal élevé de tous a dit :
— Celle-là, elle a toujours le trou du cul en fête ! Figurez-vous que l’autre jour, elle est partie quillée sur son âne, rôder autour de quelque beau garçon vers les Terrasonnes. Fatalité, elle passe près du fils Chotard qui labourait avec sa jument. Voilà-t-il pas que son âne – entier qu’il est son âne – se met à vouloir diriger la manœuvre pour se rapprocher de la jument. Alors la Fernande tire à droite, tire à gauche, le maltraite tellement que l’âne dresse le cul et l’envoie sur le talus. Des femmes et des ânes, il n’y en a point sans défaut. Te voilà prévenu, Marius !

Chapitre 11
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Quand on vient du village par le grand chemin – celui des charretons –, la première maison que l’on rencontre est une toute petite maison avec des volets bleus et un escalier de pierre qui monte le long du mur jusqu’à la dernière porte tout en haut : celle de la grange.
C’est là que vivent les deux bonnes cousines dont je vous ai déjà parlé : Clémentine et Honorine. Elles sont veuves toutes les deux depuis la guerre d’avant et vivent de rien, de leur petite pension, de quatre poules et du jardin.

Chapitre 20
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