Annie-Claude Nakau

"J'ai entendu mes incapacités à. C'est fini. En quelques dizaines de secondes, ma vie s'est rétrécie. Je vais devoir apprendre à exister comme une empreinte en creux. J'ai donc une maladie du cerveau. J"accuse le coup, j'entasse ces "incapacités à" qui entravent ma route. Je poursuis. Je n'ai pas de rancune envers la vie. Je mets de côté, j'oublie, j'avance."



Ce livre est un témoignage vécu "de l'intérieur" sur la maladie de Benson. Annie-Claude Nakau a majestueusement raconté son vécu. Elle nous décrit ici les manifestations de la maladie, les sensations inhabituelles, les hallucinations mais aussi les peurs, les doutes éprouvés à chaque étape de la maladie. Au-delà des difficultés induite par la maladie en elle-même, s'ajoute une véritable souffrance psychologique en lien avec un sentiment d'être peu à peu exclue du monde, des siens. Bien que soutenue, elle se sent incomprise de tous et tente de nous expliquer sa vision ou plutôt sa sensation dans le monde qui s'effrite au fil du temps. La vie devient trouble et elle se perd progressivement. Elle prend conscience que tout est ephémère et se focalise sur les petits bonheurs qui lui restent.

Le passé de Annie -Claude est assez bref, on plonge vite dans le début de la maladie, bien avant que le diagnostique soit posé, elle nous narre son ressentie suite à ses oublies , à sa vue qui baisse. Elle nous fait également part de son impuissance fasse aux dénis des médecins qui commence à la prendre pour folle, puis le constat, un nom posé sur ses troubles : Syndrome de Benson une variante d’Alzheimer. S’ensuit le choc, l’obligation d’apprendre à vivre avec et de devoir être un » poids » pour ses proches



Tout ceci on le suit grâce au dire de l’auteur et régulièrement le texte est mis à le seconde personnage du singulier, ce qui m’a encore plus interpellée, car même si j’en ai déduit que c’était à son mari qu’elle s’adresse, utiliser ce pronom ne peux que nous heurter.



J’ai beaucoup apprécié ma lecture qui à su me toucher, pourtant Annie -Claude ne cherche pas à ce qu’on ai de la peine pour elle, tout nous est narré sans aucune note de mélodrame, pourtant j’ai ressentie ses émotions grâce à une plume très douce et bien travaillé. Néanmoins le manque de souplesse m’a fait ralentir ma lecture, en effet je n’ai pas lu ce livre en 1 fois je l’ai lu par partie que j’ai intercaler avec d’autres lectures.
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