Anthony Gonçalves

Il saisit doucement ma main et la baisa. Mon sang se mit à bouillir et je sentis le désir monter en moi comme un raz-de-marée incontrôlable. Les palpitations étaient de plus en plus fortes, j’avais l’impression d’être redevenue cette jeune lycéenne qui tombe amoureuse pour la première fois. J’étais de nouveau une jeune fille pleine de fougue, de passion, prête à se jeter à corps perdu dans une relation sans réfléchir un seul instant aux conséquences. Juste l’envie de profiter, de ressentir le plaisir d’aimer et d’être désirée. En un mot, je me sentais vivante. Avec le peu de sang-froid qui me restait, je me dégageai lentement et partis vers la sortie.

Il était nécessaire de simplifier les calculs. Je me suis aperçue qu’au prix de quelques approximations sur l’évolution des grandeurs dynamiques, on obtenait des équations admettant des solutions analytiques. C’est un progrès énorme mais je n’ai pas expliqué cela en détail parce que je n’avais pas un public de mathématiciens. Vous avez cependant vu que la tornade de Joplin a pu être entièrement reconstituée sur ordinateur. Si ma découverte avait été faite il y a deux ans, ses habitants auraient pu être prévenus assez tôt pour se mettre à l’abri.

Mes parents m’ont toujours éduqué avec la soif d’apprendre. Mon père me disait toujours “ il n’y a pas de chose plus importante que la connaissance ” ou encore “ le savoir amène au pouvoir ”. Du coup, j’ai toujours cherché à en apprendre davantage sur la vie, le monde et tout ce que je pouvais en découvrir.

Un homme aussi cultivé est toujours extrêmement séduisant.

Même avec toute la bonne volonté du monde, on a beau dire, pour oublier une personne qu’on a vraiment aimé, il faut laisser le temps faire son œuvre.

C’est fascinant de voir une belle jeune femme s’imposer si rapidement dans les milieux scientifiques, grâce à un parcours original. On aimerait que ce soit plus fréquent, mais cela reste rare.

J’aime beaucoup les personnes animées d’une grande curiosité. Certain vous diront que c’est un défaut, moi je le prends plutôt comme une forme d’intelligence. Disons simplement que, quand je m’investis dans un apprentissage, le temps n’a aucune importance à mes yeux. J’irais même jusqu’à dire qu’il n’a aucune emprise sur moi. Je ne fais rien d’autre que mon travail jusqu’à obtenir un résultat satisfaisant. Et je ne recule devant aucun effort pour cela.

Ce serait vous donner plus d’importance que vous n’en avez.