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Citation de SZRAMOWO


Belton arriva au château comme à sa première visite, dans le cabriolet de Taunton. Mais alors il était venu au grand jour ; les chars à foin encombraient la porte ; il faisait chaud et l’on était environné de toutes les grâces de l’été. Maintenant c’était l’hiver. Il y avait eu un commencement de neige dans la matinée, et le vent gémissait dans la vieille tour. À mesure que le jour baissait, le squire commença à s’inquiéter et à donner des ordres pour l’arrivée de Will, comme si Clara dans sa préoccupation ne pouvait songer qu’à son rival. M. Amadroz, qui n’avait pas quitté sa chambre depuis bien des jours, monta s’assurer que le feu était allumé chez Will.

« Je voudrais pouvoir aller le recevoir, dit M. Amadroz d’un ton plaintif, j’espère qu’il ne se formalisera pas.

— Vous pouvez en être sûr.

— Il est si bon ! personne ne serait si bon pour moi que lui. »

Clara comprenait très-bien ce que cela voulait dire et que les éloges donnés à son cousin impliquaient un blâme pour le capitaine Aylmer et pour elle-même qui l’avait accepté. Enfin la voiture s’arrêta devant la porte, et Belton entra dans le vestibule, enveloppé jusqu’aux yeux dans son pardessus humide.

« Comme c’est bon à vous de venir par un pareil temps ! dit Clara.

— Je trouve que c’est un bon temps pour la saison, » dit-il. C’était la même voix cordiale et franche qui avait disposé en sa faveur, lors de sa première arrivée à Belton. Vingt-quatre heures ne s’étaient pas écoulées depuis qu’il avait parcouru les rues de Londres dans un tel désespoir qu’il avait presque maudit le jour où il était né. Son chagrin était le même, mais sa voix était joyeuse. On prétend que les oiseaux se cachent dans des trous pour y mourir seuls, et que les animaux blessés s’écartent de leurs semblables pour n’en pas être vus. Les hommes ont le même instinct pour dissimuler leur faiblesse.

M. Amadroz reçut Will avec ses plaintes accoutumées.

« Je ne vous gênerai plus longtemps, dit-il. Vous aurez bientôt la propriété sans payer la ferme.

— J’espère que ce jour n’arrivera pas de longtemps, répondit Belton.

— Pourquoi désirerais-je vivre quand j’aurai vu ma fille établie ? »
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