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Critiques de Anthony Van den Bossche (64)
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Grand Platinum



Je suis complètement passée à côté de ce roman, sans jamais parvenir à entrer dans l'univers de son auteur. L'idée de départ était pourtant séduisante avec son côté décalée qui laissait entrevoir un film à la Tati, tendre et fantaisiste, aussi bien qu'une planche de Sempé, délicate et poétique : une course poursuite dans Paris pour kidnapper des carpes japonaises de collection, disséminées dans différents bassins, héritage paternel de Louise et son frère.



Si la lecture a été fluide et pas désagréable, si la description doucement ironique de la vie moderne est plutôt juste, ce récit a glissé sur moi sans que je ne parvienne à m'accrocher à aucune aspérité qui aurait pu susciter mon intérêt. Je n'ai pas aimé les personnages principaux, notamment Louise qui manque cruellement de densité romanesque. Les passages narrant sa vie professionnelle et sentimentale m'ont semblé plaqués très artificiellement sur le reste de la narration. J'aurais tellement aimé que cette dernière décolle mais l'écriture manque de relief pour emporter le tout.



Il y avait pourtant matière à inventer un roman plus piquant car, derrière la facétie des tribulations autour des koï à enlever, se cache une très belle thématique : celle d'un enfant devenu grand qui découvre les secrets d'un père, sa folie douce qu'il n'avait jamais entraperçu et qui se révèle en plein deuil.



Lu dans le cadre du collectif 68 premières fois #8

https://www.facebook.com/68premieresfois/
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Grand Platinum

Mes remerciements iront tout naturellement aux Éditions du Seuil et à l'équipe de Babelio qui m'ont permis de découvrir ce livre par l'intermédiaire d'une masse critique privilégiée. Noël avant l'heure....

C'est un petit livre d'un peu plus de 150 pages , une sorte de petite gourmandise qui ne livre pas immédiatement ses saveurs .Enfin , pour moi , puisque , je l'avoue , il m'a fallu deux lectures pour en apprécier vraiment le parfum . L'héroïne, Louise , est jeune , brillante , et elle a fondé une agence de communication qui l'amène à fréquenter des gens parfois fantasques , tel , par exemple , son boy- friend, Vincent . Pourtant , autour d'elle gravite aussi une foule de " copains " fidèles qui vont l'aider dans une démarche originale , récupérer des carpes disséminées de ci , de là dans les plans d'eau des parcs parisiens par son père récemment décédé , et menacées par des " prédateurs " avides de gains puisque ces carpes se distinguent par leur beauté et leur rareté......Un hommage au père , une drôle d'aventure dans un monde qui , lui , n'a plus rien de très drôle, un " retour " vers les origines pour Louise et son frère Thomas , une sorte de joli conte moderne , une galerie de portraits originaux , bref , un bon moment de lecture . C'est bien écrit , un mélange poétique de réalité quotidienne mêlée à des événements quelque peu " fantasques " , un bon moment d'évasion où drame et humour se côtoient dans un " patchwork" de couleurs digne des plus beaux spécimens de carpes rencontrés. Il n'y a sans doute pas de quoi en rester " muet comme une carpe " mais c'est un livre qui séduira, c'est certain , des lecteurs sensibles au respect des transmissions , même les plus ....étonnantes ... Et découvriront par là- même comment une addiction originale peut être le fruit d'un mensonge mal assumé .
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Grand Platinum

Désolée de devoir l’écrire, mais ce roman ne m’a ni émue, ni intéressée, ces carpes décrites dans l’histoire aurait pu constituer un excellent support à une narration poétique, or on ne constate dans ce texte, que quelques essais d’écriture qui m’ont parfois agacée et des imprécisions propres à perturber le lecteur : des personnages annoncés et présentés plus tard, un passage qui m’a interpellée parce que j’ai essayé de me mettre dans la peau de lecteurs qui ne connaissent pas la raison pour laquelle les gens du Morvan savent que ce n’est pas la Seine qui passe à Paris mais l’Yonne, donc obligation (sans doute très intéressante) à aller se documenter, d’autres personnages qui surgissent, cassant le récit et donnant l’impression qu’on a atterri dans un autre roman.



L’idée de départ était intéressante, les carpes, on explique leur situation au début, au milieu, à la fin, et entre ces passages, une sensation de remplissage pour les besoins du roman avec cette histoire de désigner et les allées et venues de Louise, l’héroïne, entre ses déplacements, son amant, son passé et son frère... ses ennuis, ses amours, ses emmerdes.



Les seuls passages qui ont éveillé ma sensibilité et ma curiosité sont les descriptions des carpes et leurs couleurs. Le gros point de suspens du roman réside dans la récupération des ces poissons, héritage de Louise et de son frère, d’une collection constituée par leur défunt père qui les avait dispersées dans les pièces d’eau disponibles à Paris, pour les rassembler dans un endroit où elles ne pourront être subtilisées par celui qui en avait « emprunté » une pour la revendre. Quelle aventure !



Fade et sans relief, c’est le seul souvenir que me laissera ce récit.
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Grand Platinum

C’est une histoire de poissons. Des carpes , des Koïs, mais pas n’importe lesquelles. Des carpes de collection, celle que le père de Louise a constituée puis éparpillée dans différents bassins de Paris. Et il lui faut les récupérer. Tâche ardue, d’autant qu’elle doit en même temps lutter avec un collaborateur fantasque mais indispensable de sa boite de com, et avec les fantasmes sexuels de son amant.



J’ai été d’emblée agacée par l’écriture, un récit qui commence au passé simple, des dialogues lyriques qui m’ont distancée de l’histoire.

Les scènes de sexe avec énumération anatomique des lieux visités et détails techniques me font en général l’effet d’une fenêtre pop-up porno qui surgirait sur mon écran d’ordi.

Je n’ai pas compris certaines expressions comme « un homme au port de cerf, poitrail ouvert ».



Paris prend une place importante dans la narration y compris dans ses blessures du temps , avec l’incendie de la cathédrale, et c’est put-être ce qui m’a le plus intéressée.



Quant aux poissons j’’éprouve assez peu d’empathie pour eux, malgré leur couleur et leur rareté.



Le tout forme un ensemble hétéroclite qui ne m’a pas séduite.


Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Grand Platinum

Opération commando pour sauver les carpes



Pour ses débuts en littérature Anthony van den Bossche a trouvé une manière très originale de rendre hommage à un père disparu, en partant sur les traces des carpes des bassins parisiens.



Louise est une trentenaire qui gère sa vie comme son agence de communication, sans temps morts. Traversant Paris pour aller d'un rendez-vous à un autre, elle tente de convaincre Stan, son principal client, de ne pas renoncer une nouvelle fois à un projet. Il faut dire que ce designer, après avoir été adulé, a désormais l'humeur exécrable. Il ne parvient plus à imposer ses créations, à tenir une ligne, à tenir les délais. Alors Louise tente de rattraper le coup.

Son père venant de décéder, elle s'arroge une autre mission, tenter de trouver un abri à sa collection secrète, les carpes japonaises disséminées dans plusieurs plans d'eau parisiens. Avec l'aide d'Ernesto, son jardinier bien décidé à retourner à Montauban, elle imagine pouvoir repêcher ces Koï qui valent des fortunes. La mare du Grand-Palais devant leur servir de refuge. Les choses vont encore se compliquer lorsqu'elle découvre que Saïto, un spécimen rare avec des «émaux éclatants déposés en miroir sur son dos», a été vendu à un habitant de l'île Saint-Louis. Se faisant passer pour une rédactrice du Figaro Madame, elle parviendra à le localiser au sommet d'un immeuble, dans un bassin qui offre une vue imprenable sur Notre-Dame.

Mais il lui faut aussi mettre la main sur son frère qui ne répond pas à ses appels. Essayant de se faire une place dans le milieu du cinéma, ce dernier a dû constater combien cet univers pouvait être impitoyable et s'il conserve l'espoir de percer, tente de cacher sa déprime.

Avec la disparition de leur père, ils ne se retrouvent plus pour leur rituel hebdomadaire, la séance au hamman de la Grande Mosquée, purificatrice et relaxante, précédant le repas chez Fabrice l'écailler. En revanche, elle se souvient que son frère va toutes les semaines nager à la piscine d'Auteuil. C'est là qu'elle parviendra, après quelques longueurs complices, à lui demander de l'aider à rassembler les carpes. En quelques heures, l'expédition commando est planifiée. En une nuit, il faudra récupérer les carpes et les rapatrier dans le grand bassin avant de faire de même pour Saïto.

Bien entendu, le plan ne va pas se dérouler exactement comme prévu. Mais je vous laisse découvrir les aléas de cette pêche peu commune.

La légende imaginée par Anthony van den Bossche va nous faire découvrir comment les Japonais sont parvenus à élever des carpes extraordinaires et comment, malgré l'interdiction de les exporter, le père de Louise a pu, année après année, collectionner quelques superbes spécimens. Mais ce premier roman est aussi et avant tout, l'occasion de rendre hommage à un père disparu. Car elle se retrouve dans cet héritage si particulier, derrière le mensonge tacite de son géniteur. «Cet enchaînement de non-dits, dont elle avait fait sa vie, elle aussi, avec ses clients qui voulaient croire au pouvoir magique de l'attachée de presse et raconter avec elle des «histoires» aux journalistes compréhensifs, impatients de les colporter à des lecteurs volontairement crédules. La vérité était l'affaire des romans.»




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Grand Platinum

Entre tradition et modernité

Entre silence (muet comme une carpe) et agitation parisienne

Entre intemporalité et néopathie.

Un roman sur nos contradictions.

Grand Platinum est un roman de Anthony van den Bossche comme je les aime. C’est une tranche de vie et chez Louise et sa famille rien n’est ordinaire.

Louise travaille dans la communication, se passionne pour la nouveauté. Son univers est superficiel, futile, éphémère.

Son père qui vient de mourir vivait dans le dépouillement et pourtant il avait une collection de Koï dans des bassins parisiens.

Son frère, allergique au bruit, vit comme un reclus et écrit des scénarios.

Un beau jour, elle apprend que quelqu’un vend les carpes et décide de les récupérer. C’est somme toute une histoire assez baroque comme je les affectionne.

Dans un très joli style Anthony van den Bosch nous offre une bien belle vision de Paris, nous fait découvrir le secret du père au Japon. Une jolie histoire avec une magnifique couverture et une approche des koï qui pour moi sont des êtres vivants fascinants et dont j’ignorais qu’elles étaient aussi l’objet de tant de convoitise.

Je tiens à remercier Babelio et les éditions Seuil pour ce roman de la collection Fiction & Cie ce fut une belle lecture.

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Grand Platinum

Il y a Louise qui a fondé une agence de communication à Paris. Son père vient de mourir et elle n'a qu'un souhait : sauver la collection de splendides carpes japonaises Koi de celui-ci. Elle a un frère, Thomas, atteint de misophonie, un handicap le faisant souffrir du moindre bruit des autres. Après avoir caressé des rêves de réalisation au cinéma, il est devenu lecteur de scenarii. Un père original, collectionneur de carpes. Il vivait dehors avec ce que les Japonais appellent le "Hinkashu", la prestance des carpes. Au détour des descriptions de la nature de son enfance, des poissons qu'affectionnaient son père, Louise nous dépeint l'homme qu'était son père. Il y a aussi Vincent, l'anesthésiste dont elle s'est éprise mais qu'elle n'aime plus vraiment.. Son rapport au couple est constitué de désenchantement, de désillusion. Aime t'elle Vincent ? Et puis, il y a Stan, le designer en perte de vitesse, égocentrique au possible avec qui doit composer Louise pour son travail. Le roman sonne un peu trop branché à mon goût, il lui manque une signature, une véritable identité narrative et stylistique. C'est dommage car l'histoire de cette relation père/fille et sœur/frère était intéressante. Le récit de "Grand Platinum" de Anthony Van Den Bossche est en somme trop artificiel pour réellement toucher le lecteur. Je ne suis sans doute pas le cœur de cible de ce roman.

Je remercie les Editions Le Seuil et Babelio pour cette lecture !
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Grand Platinum

Avant tout, je voudrais remercier l’opération Masse critique et les éditions du Seuil de m’avoir permis de découvrir ce bref et curieux roman.

***

J’avoue pourtant que Grand Platinum me laisse avec une impression d’incomplétude. Anthony van den Bossche m’a présenté de très nombreux personnages. Il m’a entraînée dans les parcs parisiens, dans le Morvan, au Japon, en Italie. Il m’a intriguée en me présentant le monde des carpes Koï et de leurs éleveurs (j’ai appris que cette appellation était somme toute assez ridicule puisque Koï signifie carpes). Il m’a rappelé que géographiquement ce n’était pas la Seine, mais l’Yonne qui coule à Paris. Il m’a fait vivre un deuil, une histoire d’amour, un fantasme sexuel, un tremblement de terre, un cambriolage, l’incendie de Notre-Dame, une rupture amoureuse, une expédition nocturne totalement illégale, etc., et malgré tout, je reste sur ma faim…

***

L’auteur semble adopter le parti pris d’effleurer les personnages et les sujets. J’ai trouvé que c’était parfaitement approprié dans le premier chapitre : cela donne une bonne idée de la vie trépidante que mène Louise. Après, pour moi, il y a trop de « trous ». Les très nombreux personnages ne font que passer, on traverse la plupart des lieux à la course et les explications sur les carpes Koï, les éleveurs et les amateurs sont bien succinctes. Certains aspects de l’écriture ne m’ont pas plu. Plusieurs personnifications manquent de naturel : « le square des Batignolles patientait derrière une grille de fer forgé » ou encore « les rares avenues qui jouaient encore à la capitale » pour ne citer que celles-là ; parfois la tournure de la phrase m’oblige à relire : « Il ouvrit une dernière fois la bouche pour humecter un Corona qu’il cala entre ses incisives impatientes, puis se ferma comme une ruche jalouse de son miel », page 123. Mais je chipote… Bref, une lecture agréable, mais pas de véritable enthousiasme de ma part malgré certains passages très réussis, le tremblement de terre ou les évocations du père, par exemple.

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Grand Platinum

Tout d’abord merci aux éditions du Seuil et à Babelio qui m’ont fait parvenir ce livre dans le cadre de la masse critique privilégiée.

Tout d’abord, j’ai été un peu décontenancée à la lecture de ce livre et arrivée à moitié, je me suis sentie obligée de recommencer depuis le début, pour essayer de mettre de l’ordre dans mes idées.

Louise qui possède une petite agence de communication est le personnage principal de ce récit. Son père vient de mourir et elle hérite, avec son frère, de sa collection de carpes japonaises (des Koï), disséminées clandestinement dans différents parcs parisiens.

Louise accumule les petites contrariétés, tout d’abord avec son principal client : Stan qui s’avère capricieux et insolvable, son amant fantaisiste : Vincent, son frère qui souffre de misophonie (n’accepte pas les bruits des autres), Thomas, le jardinier municipal qui a vendu une des carpes pour un prix équivalent à celui d’une voiture. Heureusement que les amis de son père relèvent un peu le tableau.

L’écriture d’Anthony van den Bossche est agréable, je dirais même poétique, c’est le point positif de ce livre. Pour ce qui est du sujet proprement dit, j’avoue avoir eu du mal à suivre tant c’est décousu. Chaque chapitre est une histoire à lui seul, mais une histoire qui n’aboutit pas. C’est un peu comme si l’auteur jetait ses idées sur le papier sans développer outre mesure. J’ai eu l’impression d’entrer dans l’histoire au moins 10 fois sans jamais arriver à le faire tant les nombreux personnages et sujets se dispersent.

Je mets quand même la moyenne car l’idée est originale et l’écriture riche et agréable je pense que ce livre mériterait d’être repris et retravaillé.

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Grand Platinum

Le tourbillon de la vie va nous emmener sur les traces de Louise. A la tête d'une agence de communication en design, elle vit à cent à l'heure. Suite au décès de son père, avec l'aide de son frère et de quelques amis, elle devra aller récupérer des spécimen rare de carpes Koï dans une pêche épique. Son père les avait disséminées dans différents bassins de Paris pour ne pas attirer l'œil de visiteurs trop curieux.

Un premier roman court et original, plein d’humour où l'on passe de la France au Japon en quelques secondes. La carpe symbolique du Japon et là en l'occurrence des bassins de Paris.

Merci aux 68 premières fois et aux Éditions Seuil de m’avoir permis de découvrir ce livre.

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Grand Platinum

"Grand Platinum" est le premier roman d'Anthony van den Bossche, journaliste français. Il fait partie de la rentrée littéraire de 2021 et je remercie les éditions du Seuil et Babelio pour cette lecture.



Dans son ouvrage, l'auteur nous emmène sur les traces des carpes koï en plein Paris dans un histoire légère, jolie , aux touches humoristiques.



***



On rencontre Louise, jeune femme libre et dynamique, démarrant une carrière dans la communication. Même si son quotidien l'occupe largement, elle n'a qu'une idée en tête, celle de retrouver les carpes koï de son père. Ce sont des poissons japonais très prisés pour leur élégance et leurs diverses variétés. Il s'agit de carpes d'ornement, vivant en eau douce.



Aujourd'hui, son père est décédé. Il était passionné par cet animal aux magnifiques couleurs et les collectionnait. Pour cela, il avait fait plusieurs fois le trajet jusqu'au Japon pour les choisir. Il les dispersait ensuite dans les différents bassins et plans d'eau de la capitale.

Avec l'aide de son frère, Louise décide de toutes les récupérer et de les réunir dans la mare du Grand Palais.



Elle va minutieusement préparer son projet. Cependant, une des carpes a été vendue par un jardinier à un collectionneur. Il faut absolument retrouver sa trace et la "kidnapper".

Toutes les idées et stratagèmes sont imaginés.



***



Un roman court, empreint de poésie et d'humour, dans lequel on suit les traces d'un animal unique, passionnant les collectionneurs du monde entier et ayant une signification symbolique dans certains pays.



Avec cette lecture, on apprend l'histoire des koï et l'origine de leurs belles couleurs et motifs exceptionnels. Kigoï, Ochiba, Doitsu, Chagoï ou encore Garomo, ces carpes n'ont plus de secrets.

On part au Japon dans les élevages, puis on visite Paris et ses parcs, de Monceau jusqu'à l'île de Saint-Louis, en passant par le jardin du Trocadéro.



Une véritable épopée, un sujet original que j'ai beaucoup aimé, une lecture d'évasion et colorée !


Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Grand Platinum

Tous mes remerciements aux Editions du Seuil et à l'équipe Babelio qui, dans le cadre de la Masse critique, m'ont offert la découverte de cet auteur et de son premier roman. Un mois de décembre 2020 plein de surprises.

Grand Platinum belle carpe, un roman t'est dédié, tu es unique, presque irréelle, perdue dans un tremblement de terre, serais-tu comme un écho à la citation du poète Henry Michaux ? "Après la grande, la toute grande destruction à venir après l'appauvrissement partout, l'anéantissement, il restera toujours des mares".

Une jeune femme, Louise, a son agence de communication parisienne, la vie est on ne peut plus trépidante, toujours la course, Paris c'est ainsi, et en plus de ça il y a les caprices de son designer, pour ne plus parler de ceux de son amant, et cerise sur le gâteau, la cathédrale Notre-Dame est mise à feu, stupeur !

Si ce n'était que ça. Louise et son frère ont un héritage après la mort de leur père. Très original, c'est le moins qu'on puisse dire, la formidable collection de quelques magnifiques carpes impériales japonaises. Elles sont dispersées partout dans les plans d'eau de Paris.

Le sauvetage de ces carpes impériales est son premier souci. Espèces rares créées par l'homme, elles risquent d'être la proie d'un commerce cruel. "Les Koï étaient une mutation spontanée détournée par l'homme, un frémissement génétique dont il n'existaient pas de traces écrites... Créer un nouveau motif sur le dos d'une carpe, parvenir à le fixer, en faire une nouvelle lignée, était le rêve de tout éleveur, une promesse de gloire et de prospérité."

Le monde va vite et veut tout s'accaparer l'espace et le temps, et le temps c'est de l'argent. Mais la prestance des carpes c'est autre chose "hinkaku, ...cette façon d'évoluer avec grâce entre deux eaux, d'envahir l'espace de sa présence douce et altière. Comme le père de Louise et sa relation particulière à la ville :"il n'habitait pas à Paris, il habitait Paris."

La beauté existe, silencieuse comme une carpe, matière première à garder et à mettre en valeur par un regard qui s'y arrête la découvre et la protège. Mais le monde n'est pas drôle "On ne peut pas respecter un truc qu'on nous demande de protéger, c'est absurde. Personne ne respecte la faiblesse. Personne n'admire la fragilité. Le fonds de commerce écolo, c'est le paradis perdu : on a tous un souvenir de pêche au bord de la rivière avec papa. Mais retrouver le paradis perdu, c'est un projet de vacances d'été, pas un projet politique. Et, de toute façon, personne ne veut se priver. Même pour éviter la fin du monde."

Une affirmation que je garde comme une question en suspens : ces métamorphoses assistées par l'homme qui en est fasciné, "l'exagération du présent", cette "super normalité aidée par l'homme... outrancière", peut-on les appeler progrès ? l'espoir d'un devenir ?

Le fil de l'histoire déchire le tissu pour le recoudre après, il est léger et le style froid, détaché, même sec je dirais, garde la nostalgie de ce qui n'aurait pas dû se passer. Il glisse rapidement comme pour empêcher le lecteur d'entrer dans l'histoire, dans les eaux où les carpes avec leur beauté artificielle se méfient maintenant et n'autorisent qu'un regard sur leur couleurs et un dialogue muet de connivence et de complicité.

Comme s'il ne voulait pas se mettre en concurrence avec la beauté des carpes, leurs couleurs somptueuses carnavalesques et leur mouvement rapide ondoyant et soyeux, le style se met en retrait, les moments de l'histoire aussi, et s'éloigne, à chaque page qui tourne, d'une trame, d'une profondeur, même de l'humour qui respecte l'interdiction mais fait la tête.

Louise a hérité d'un mensonge, pas entièrement coupable, il lui fait découvrir certains non-dits, il fait tomber quelques masques.

C'est de l'écriture, et la vérité est l'affaire des romans !

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Grand Platinum

C'est toujours fascinant de découvrir de nouvelle plume. Un grand merci à Babelio et les éditions du Seuil qui m'ont permis la lecture de ce tout premier roman d'Anthony van den Bossche : Grand Platinum.



J'avoue avoir été séduite par l’originalité de cette histoire, qui sort des chemins battus de la littérature actuelle... je trouve !

Il fallait effectivement les créer ces personnages, nourrir cette passion.....et pour tout cela je dis bravo à son auteur.



Louise et Thomas héritent, au décès de leur père, d'une collection bien particulière. Passionné par les carpes, suite à un voyage au Japon, il en avait installé dans différents point d'eau de Paris.



Louise est une jeune femme de 32 ans, néopathe selon son père, fondatrice d'une agence de communication, travaillant pour un désigner fantaisiste et capricieux, nommé Stan. Par la même elle est tombée en amour de Vincent, un jeune anesthésiste, au caractère bien curieux.



Son frère Thomas souffre de misophonie, ce qui lui implique de se confiner dans son appartement, à l'écart du monde et du bruit.



Comment tous les deux, vont réagir face à cet héritage ? Quel devenir réservent-ils à Orangette, Mario, Saito, ces carpes qui ont perdu leur protecteur ?



L'amour, la passion ouvrent tous les possibles quand l'imaginaire trouve place dans ce monde si tristounet !







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Grand Platinum



Louise 32 ans, à la tête d'une petite start-up de design, vient de perdre son père, collectionneur de carpes Koï, que je ne connaissais que parce qu'elles permettent d'utiliser la lettre K au scrabble (10 points quand même!). Son père leur avait trouvé des étangs à la hauteur de leur talent en les disséminant dans les bassins des parcs parisiens. Louise, son frère et quelques amis fidèles vont donc à la pêche de nuit dans ces parcs pour essayer de récupérer les célèbres poissons. Un roman plutôt léger et bien écrit qui change un peu des familles dysfonctionnelles de cette rentrée littéraire si tant est qu'une collection de carpes de luxe n'est pas obligatoirement signe de bonne santé mentale ;)
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Grand Platinum

Voici un roman qui fait du bien, tout en douceur et en délicatesse. L'histoire est agréable et touchante, les personnages attachants et la plume intéressante.

Ce petit roman est une bouffée d'air pur, une petite bulle hors du temps qui nous permet de respirer un peu et de voir les choses positivement.

J'ai beaucoup aimé ce sauvetage organisé, drôle et sensible, et la mise en lumière de l'importance accordée à l'héritage spirituel.

Nous survolons la vie de Louise et de ses acolytes, assez rapidement, comme si nous souhaitions leur laisser un minimum d'intimité. J'ai aimé leur entraide et leur simplicité, leur petite routine bien rodée, ainsi que l'amour de Louise pour Paris qui transcende dans les mots de l'auteur. Anthony van den Bossche manie d'ailleurs à la perfection les mots, il les choisit avec soin, et agrémente son récit de petites touches poétiques pleine de finesse.
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Grand Platinum

Après le décès de son père, Louise décide de réunir toutes les carpes japonaises qu'il avait dispersé au fil des ans dans plusieurs bassins et mares parisiennes. Cette quête tournée autour de cette collection paternelle atypique permettra à Louise de se rapprocher à nouveau de son frère souffrant de misophonie et de s'interroger sur ses priorités dans la vie.

J'ai eu un vrai coup de coeur pour la couverture de ce livre et j'ai pris plaisir à en découvrir plus sur les carpes japonaises. Malheureusement j'ai moins accroché au récit consacré au quotidien de Louise.

Cet ouvrage permet de passer une bonne soirée de lecture et de s'envoler le temps de quelques pages vers le Japon.



#68premieresfois
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Grand Platinum

La modernité n’est jamais avare de surprises : après la cuisine moléculaire, nous découvrons la littérature moléculaire utilisant techniques, ingrédients et ustensiles de laboratoires pour explorer les propriétés physico-chimiques du marketing littéraire.

Voyons les ingrédients : une famille bizarre-branchée, une touche japonaise – indispensable à tout roman esthétisant (ici des carpes) –, un deuil récent, un chagrin d’enfance, le tout assaisonné d’un zeste de sexe transgressif.

Les ustensiles pour mitonner la recette consistent, pour l’essentiel, en un style ampoulé où « un sofa de cuir avachi » est « fripé de vergetures », où les squares parisiens sont « des bouffées romantiques aux rebonds vert profond dont les détours et les vallons cintrés étaient des citations libres de la Genèse » et où une sente est « de gravier croustillant » quand « les collines, les plaines et les vallons étaient désormais une absence de ville ». Il résulte de cette écriture léchée, et involontairement comique, un sentiment d’artificialité. La recherche tarabiscotée de l’image poétique, de la phrase élégante, se fait au détriment de l’épaisseur des personnages, pâles figures d’un petit théâtre parisien : le designer énervé, énervant, en perte de vitesse, la communicante harassée, le lecteur de scénarii misanthrope, le producteur de télévision adepte du hammam, le fumeur de cigares épicurien, etc.

Ce bref roman ne m’a pas convaincue, victime de la culture du design et de la vacuité qu’il raille.

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Grand Platinum

J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une opération "Masse Critique privilégiée", organisée par Babelio en décembre 2020.

Merci à Babelio et aux Editions Seuil pour cet envoi.

Ce petit livre de 150 pages se déroule de nos jours, à Paris. Louise, jeune femme à la tête d'une petite agence de communication, a perdu récemment son père. Celui-ci avait réuni une belle collection de carpes japonaises, des koïs, dispersées dans plusieurs plans d'eau parisiens. Son frère est un sociopathe que les bruits dérangent. Aidés de vieux amis de leur père, ils vont regrouper les koïs, et en récupérer aussi une qui a été vendue.

J'ai appris beaucoup de choses sur les koïs, ces carpes japonaises, aux belles couleurs, mais il n'y pas vraiment d'action et les personnages sont nombreux mais à peine effleurés. Pour moi, c'est plus une nouvelle avec des longueurs qu'un vrai roman. Il y avait pourtant un passage intéressant avec le père de Louise au Japon, en plein séisme, et la misophonie du frère aurait mérité d'être développée..



Bref, ce court roman m'a laissé une impression mitigée. Il ne m'a ni transportée, ni émue mais il m'a donné envie d'en savoir plus sur ces koïs...
Lien : https://www.unebonnenouvelle..
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Grand Platinum

L'intrigue me plaisait, j'ai donc foncé tête baissée. Helas... grosse déception. Les images très artificielles, les phrases parfois sans queue ni tête, ou plutôt avec une queue greffée à la tête m'ont désolée.

Et la belle idée de départ tombe à l'eau, complètement noyée au fil du livre qui est soit trop court, soit trop long.
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Grand Platinum

Louise a une merveilleuse mémoire ce qui lui a permis de monter sa boite de communication et de rapidement se faire un nom. Elle a la chance (ou pas) de représenter un jeune et célèbre designer mais ses idées n'aboutissent jamais et Louise s'enlise. Alors que sa vie professionnelle bat de l'aile, elle pourrait se consoler avec Vincent, seulement alors que leur toute jeune relation partait sur les bonnes rails, l'homme lors d'une soirée arrosée lui fait envoyer un objet pour réaliser un de ces fantasmes et pour Louise c'est un peu la douche froide. Surtout qu'elle doit sauver l'étrange héritage de son père et convaincre son frère de l'aider. Ce frère misophone qui s'isole donc pour  fuir le bruit! 



Des personnages hauts en couleur, une chasse aux carpes originales et plutôt rocambolesque. Ce roman est rafraichissant et se lit plutôt bien même si certaines scènes dont la première étaient trop encrées dans le design et la communication, n'étant pas mon domaine j'ai trouvé qu'elles manquaient d'accessibilité. Par contre concernant les carpes et bien l'auteur maitrise son sujet et nous embarque à la rencontre de ces magnifiques poissons, êtres de collection et rares. Chaque poisson à son histoire et le Grand Platinum hantera le père de Louise. Cependant les Koïs (variété de carpes) sont certes au cœur de l'histoire et parfaitement dépeintes, le reste est plutôt effleuré faites marcher votre imagination, peu de descriptions de personnages et on passe rapidement d'une scène à l'autre. Ce roman manque un peu de profondeur à mon goût et je n'ai pu ressentir d'empathie pour les personnages, ni d'ailleurs m'imprégner totalement de l'histoire qui m'a laissée plutôt en retrait.



Un lecture fluide dont j'ai aimé la plume poétique, elle reste en demi-teinte pour moi car même si ce roman a été agréable à lire, le fait de rester en marge de l'histoire fait que ce livre sera vite oublié malheureusement. 
Lien : https://leslecturesdemamanna..
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