Citations de Anthony (Yno) Combrexelle (47)
Le père vérifia le chargeur de l'arme récupérée et rejoignit les survivantes, tendues, qui toutes visaient les fenêtres du bâtiment.
_ On se répartit nos adversaires de quelle façon ? questionna Dulce en faisant craquer ses articulations.
_ J'me fais celui avec la sale gueule, expliqua Marlo.
_ Lequel ? demanda Safia.
_ Tous !
- Je n’existe pas pour te servir ou plaire aux gens. J’essaie de faire ce dont j’ai envie sans trop emmerder le monde. Bon, parfois, c’est vrai, mon envie c’est d’emmerder le monde, j’avoue. Y a pas de petit plaisir…
– Maman, elle dit qu’il faut pas dire des trucs méchants aux enfants, sinon après ils sont traumatisés à vie et deviennent véganes.
Quelqu'un toussa à ses côtés.
Cleo hurla en se déportant. Sa voix était cassée par la déshydratation et le fait d'avoir crié à pleins poumons quelques heures plustôt.
Face à elle se tenait un loup à la fourrure rouge orangé, si grand qu'il lui arrivait à la poitrine.
_ Putain !
_ Les insultes après la tentative de meurtre contre un frère arbre ? questionna l'animal sur un ton glacial.
_ Tu, vous, parler ? balbutia Cleo.
_ Je sais aussi conjuguer. Mieux que Votre Majesté visiblement, si vous me permettez la remarque, évidemment.
_ Comprends bien que nos naissances ont mis fin à des mariages et à des relations, résuma Iris. Si lesdeux parents ont une teinte de peau qui ne correspond pas à celle de l'enfant, c'es rarement un début de vie sereine. Tu as eu de la chance que ta naissance ne questionne pas ta parentalité.
On ne continue d’exister qu’à travers celles et ceux qui nous évoquent. qui se souviennent de nous. C’est le rôle des vivants de porter le nom de ceux qui ne le sont plus et de continuer de les faire vivre avec leur héritage.
- Mouais. Tu sais, c’est pas parce que tu es cultivé que tu dois être insultant.
Dans ses mains, des coutelas d'un blanc osseux ne laissaient cependant pas de place à l'imagination. Il n'étaitpas venu pour parlementer.
Désemparée, les mains vides, Cleo arracha de son socle un pied à perfusion et brandit la barre de fer comme si c'était un sabre laser.
- Voyez, mon jeune ami, ce n’est pas la technologie qui est mauvaise en soi, non. La technologie n’est que ce que l’on veut bien en faire.
- Je comprends, mais les automates, par exemple, ils…
- Justement, ces créatures, parlons-en. Elles ont forcément été créées par quelqu’un. Elles ne se sont pas conçues elles-mêmes. C’est comme tout, il faut faire attention. La technologie, comme toute conception élaborée, doit être domestiquée. Elle doit être expérimentée et utilisée à bon escient. Elle doit être pensée et contrôlée.
Alors qu'elle attrapait la poignée du réfrigérateur, le post-it épinglé sur la porte lui sauta au visage.
« INTERDICTION DE SORTIE »,était-il écrit et deux fois souligné au marqueur.
_ Putain ! lâcha-t-elle. Non, mais j'ai pas quatorze ans. Il est buté.
Son frèrepouffa.
_ Je te le confirme. Il n'a pas laissé que le post-it d'ailleurs.
Si personne n'a rien dit, ce que je veux bien croire, Anastasia, alors ça va d'autant plus dans le sens du doigt d'honneur, si je puis me permettre, ajouta Ezekiel. Personnellement, j'adore les doigts d'honneur, je les monte sur une chaînette et ça fait de jolis colliers à offrir durant les fêtes. Mais j'apprécie pas trop quand on me les insère sans mon consentement.
_ Whisper Hills, 5210 habitants, récita Kenny. Le crime le plus violent de cette ville, c'est un tag dans les toilettes de l'école primaire...
Il était aussi fasciné que répugné, et la curiosité dont il faisait preuve était réciproque.
- Rappelez-moi, à quel moment ce cambriolage s'est transformé en Resident Evil médiéval ?
La vie ne tient qu'à ça ?
on meurt lorsqu'on perd ce pourquoi on vit...
_ Rien ne dure éternellement, rien n'est pour la vie, bredouilla Bethany.
_ Sauf nous. Nous, nous durons pour la vie. Une vie éternelle.
_ Merveilleux sur le papier, infernal dans la pratique, ajouta l'aînée. Parce que c'est la date de péremption, la date de rendu, la deadline qui motive à faire, à se décider, à se dépasser, à tout se dire et s'avouer. Si tu as tout le temps du monde, tu ne prends plus la mesure de ce qui importe vraiment.
Ton Imago te permet de te substituer aux regards, le mien de tordre les perceptions, chuchota t-il à son oreille... alors qu'il se trouvait en face d'elle, à plusieurs mètres de là. Je peux jouer avec tes sens, les tordre pour que tu sentes une odeur de brûlé à la place d'une rose, que tu manges une délicieuse mousse au chocolat constituée de tes excréments, que tu me vois où je ne suis pas, que tu entendes une voix qui n'est pas la mienne ou que tu te tires dessus en pensant que tu vises quelqu'un autre...
... s'il y a bien une loi que toutes les familles respectent, c'est celle de tout magicien : on ne révèle pas ses tours de magie et on ne soulève jamais le rideau.
Lorsqu’elle fit claquer sa portière, Cleo se rendit compte que sa main tremblait. Elle avait beau aimer jouer les grandes gueules, tacler et balancer quelques reparties bien senties, la situation dépassait l’entendement. Elle avait le souffle coupé.
Chérie, on est à Los Angeles, coupa Claudia. On est à une époque où les aliens, Roswell et la zone 51 sont ringards ; où les Illuminatis, les Reptiliens, les complots maçonniques et le Nouvel Ordre mondial sont presque passés de mode ; où tous les jours, on parle de complots de Big Pharma pour nous ficher et nous tuer à travers des médicaments et où le fantasme des réseaux satanistes revient cycliquement exciter les esprits. On pourrait filmer l'apparition de Dieu dans les méandres de la salade de notre burger que les gens se demanderaient comment on a truqué la vidéo et pour qui on roule vraiment. On vit à une époque où on peut dire tout et son contraire, sans avoir à argumenter.
S’il y a bien une loi que toutes les familles respectent, c’est celle de tout magicien : on ne révèle pas ses tours de magie et on ne soulève jamais le rideau