- Hé, Copper! a soudain crié quelqu'un derrière moi.
je me suis retournée, car j'avais reconnu sa voix. J'ai contemplé la rue, pour m'assurer que c'était à moi qu'il parlait. Javid m'a rattrapée en me faisant un grand sourire, les mains enfoncées dans les poches de son vieux ciré jaune.
- Où tu vas? (p.64-65)
(...)
Etait-ce une tentative d'approche? Et comment m'avait-il appelée? Copper*? Aucune idée s'il voulait se moquer de mes cheveux roux ou dire autre chose. Ca ne m'avait pas paru méprisant mais, d'expérience, j'étais méfiante. J'ai continué à marcher sans un mot, Javid à mes côtés.
- Hé, tu es pressée?
- Il pleut. (p.65)
(...)
- Hé, Copper, qu'est ce que tu as?
Sa question m'a surprise. Cela faisait longtemps que personne n'avait voulu savoir ce que j'avais. Ma gorge s'est serrée.
- Je m'appelle Sofie, ai-je dit en le regardant dans les yeux.
Ils étaient noirs et brillants comme les nageoires des orques, et soutenaient mon regard interrogateur.
- Copper, ça ne te plaît pas?
- Les moqueries ne plaisent à personne.
Javid a cligné des yeux, stupéfait.
- Je ne me moque pas de toi. J'aime tes cheveux, ils brillent comme du cuivre liquide. Je n'ai encore jamais vu quelqu'un avec des cheveux comme ça. (p.66)
*Copper, en anglais, signifie "cuivre".