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Citation de LaChimere


L’épéiste vous ordonne de ne pas bouger. Il aime bien ça lui, ordonner. Il contourne le taillis pendant que vous vous tapissez dessous. Alors qu’il s’avance, tu concentres tes sens pour essayer de découvrir ce qui se dissimule en face. […] Comme ça t’inquiète, tu décroches ton arbalète, tu l’armes, et tu t’enfonces dans le fourré. Les ronces t’égratignent un peu la gueule en se faufilant dans ton capuchon, mais qu’importe : tu l’aimes pas, ta gueule.
Derrière l’amas de mauvaises herbes, tu découvres Rhyunâr qui s’avance vers une maisonnette. Un silence surnaturel entoure chacun de ses gestes alors qu’il se coule dans la clairière. Son yatagan accroche un peu la lumière qui perce entre les branches et la bicoque tressaille. Rhyunâr s’arrête et plus rien ne bouge. Il reprend sa marche après quelques secondes, pousse la porte de la masure et y pénètre.
Tu observes la suite à travers un des carreaux sales de l’unique fenêtre. Tu devines l’épéiste qui s’avance et qui pointe son arme sur la gorge d’un vieillard penché sur sa table. L’homme ne sursaute pas lorsque la lame entre en contact avec la peau de son cou.
Soudain, le silence se brise comme un enchantement et la voix de Rhyunâr résonne :
« Fais tes prières, vieillard. »
L’ancêtre tourne lentement la tête, il articule d’une voix qui tremblote :
« A ta place, sabreur, je serais plus prudent. »
Au même moment, la bicoque vacille sur ses bases dans un grondement sourd.
Tu comprends ce qui se passe avec une seconde de retard et tu beugles :
« Un élémentaire ! »
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