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Citations de Antoine Fabre-d`Olivet (22)


Chaque fleur est une âme à la Nature éclose;
Un mystère d'amour dans le métal repose,
"Tout est sensible!" Et tout sur ton être est puissant.
Crains, dans le mur aveugle, un regard qui t'épie
A la matière même un verbe est attaché…
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Les théosophes et les sages avaient senti ces difficultés ; ils avaient vu qu'il fallait supprimer tout discours, éloigner tout simulacre ; renoncer à toute enceinte, anéantir enfin tout objet sensible, ou s'exposer à donner de fausses idées de l'essence absolue d'un Être que l'espace et le temps ne pouvaient contenir. Plusieurs osèrent l'entreprendre.

On sait, en s'enfonçant dans une antiquité très reculée, que les plus anciens Mages de la Perse n'élevaient aucun temple et n'érigeaient aucune statue. Les Druides en usaient de même. Les premiers invoquaient le Principe de toutes choses sur le sommet des montagnes ; les seconds, dans la profondeur des forêts. Les uns et les autres jugeaient indigne de la Majesté divine de l'enclore dans une enceinte, et de la représenter par une image matérielle. Il paraît même que les premiers Romains partageaient cette opinion. Mais ce culte entièrement intellectuel et dénué de formes, ne saurait subsister longtemps. Il faut, au peuple, des objets sensibles sur lesquels ses idées puissent se reposer. Ces objets s'insinuent en dépit même du législateur qui cherche à les proscrire. Les images, les statues, les temples se multiplient malgré les lois qui les défendent. Alors, si le culte n'éprouve pas une réforme salutaire, il se change, ou en un grossier anthropomorphisme, ou en un matérialisme absolu : c'est-à-dire, que l'homme du peuple, ne pouvant s'élever jusqu'à l'Unité divine, l'abaisse jusqu'à lui ; et que le savant ne pouvant la comprendre et croyant néanmoins la saisir, la confond avec la Nature.

C'était pour éviter cette catastrophe inévitable que les sages et les théosophes avaient fait, comme je l'ai dit, un mystère de l'unité de Dieu, et l'avaient cachée au fond des sanctuaires. Ce n'était qu'après des épreuves multipliées et lorsque l'initié était jugé digne d'être admis au sublime degré de l'autopsie, qu'on soulevait à ses yeux le dernier voile, et qu'on livrait à sa contemplation le principe et la fin de toutes choses, l'Être des êtres, dans son insondable unité. (pp. 367-368)
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