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Critiques de Antoine Wilson (17)
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Bouche-à-bouche

En transit à JFK pour Berlin, 2 copains de fac se retrouvent après 20 ans. L'un est un écrivain qui vivote, l'autre un marchand d'art reconnu.

Le temps de cette escale, au cours d'une longue confession, le galériste va évoquer les rencontres fortuites qui ont jalonné son parcours, le menant sur des chemins inattendus…

Une plume fluide, du rythme, des secrets et un brin de manipulation font de ce texte un roman plaisant, que j'ai dévoré le temps d'un voyage…en train 😉

Une chouette découverte…
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Bouche-à-bouche

C'est l'histoire de deux copains de fac qui se croisent par hasard à l'aéroport de New- York, l'un est un écrivain tout à fait moyen, l'autre un magnat de l'art moderne .

Il réunit l'ensemble des atouts sûrs de la réussite .

Ce dernier Jeff , invite son très vieil ami à le suivre dans son lounge de première classe afin de tuer le temps car l'avion est très retardé.

Jeff se révèle bientôt être un homme qui a besoin de parler.



L'homme se fait disert….

Il y a longtemps, il a sauvé un inconnu de la. noyade sur une plage de Santa Monica.



Le narrateur sans succès s'efface derrière les événements contés par Jeff. Cela commence sur une plage californienne,, lors d'une nuit d'insomnie .

Je trouve qu'il ne se passe pas grand chose , à part le milieu de l'art, quelques phrases bien senties à propos de ce milieu ,ses faux semblants , sa paranoïa….

Les cocktails défilent .

L'ennui a pointé le bout de son nez même si cet ouvrage est très habilement construit ,cela ne suffit pas , même si l'auteur multiplie les fausses pistes.

Cela donne au final un roman fort distrayant que j'oublierai très vite ….

Ce n'est que mon humble avis, bien sûr .









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Bouche-à-bouche

Bouche-à-Bouche d'Antoine Wilson (Gallimard, 2022 pour l'édition française) est un roman qui rapporte l'histoire de deux anciens amis d'université qui, plusieurs années après, se croisent par hasard dans un aéroport de New York.





L'un est un écrivain raté, l'autre est un magnat de l'art moderne. Ce dernier, Jeff, invite son vieil ami, le narrateur, au salon des premières classes pour tuer le temps du fait du retard de l'avion.





Antoine Wilson est un écrivain américain né à Los Angeles en 1971. Il est l'auteur de plusieurs romans dont Panorama City, Intrus, et The Outsider. Il a également été professeur d'écriture créative à l'Université de Californie du Sud.





"Bouche-à-Bouche" est un roman très habilement construit, l'auteur multiplie les fausses pistes et les détours au moyen d'une maîtrise parfaite de l'art narratif (narration interne) et d'une écriture très soignée. Les personnages sont bien développés et l'intrigue est pénétrée d'un excellent suspense. Les rebondissements maintiennent le lecteur actif et engagé tout au long de l'histoire.





je recommande vivement ce roman.





Michel.
Lien : https://fureur-de-lire.blogs..
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Bouche-à-bouche



Ce roman paru chez Gallimard dans la collection « Du monde entier » est une belle découverte. Paru l’an dernier, je suppose que c’est son titre qui prend tout son sens certes à la lecture, mais l’a laissé confidentiel.

Cette histoire se passe entre 2 avions à l’aéroport de NY. Deux anciens étudiants d’UCLA en Californie se reconnaissent , l’un a tous les atouts de la réussite, c’est Jeff, l’autre, sans prénom, sac à dos, qui se définit comme « écrivain » sera le narrateur . Leur avion commun (mais pas en même classe) a énormément de retard et Jeff en profite pour raconter sa vie , dans l’espoir certainement qu’elle sera reprise par son ancien comparse.

Jeff, jeune homme a eu un geste élégant pour un homme qui se noyait, et il a voulu savoir qui il était . A partir de là s’installe un léger mais soutenu suspense qui monte au fil de la lecture ; aurait-on affaire à un jeune Rastignac ou à un jeune homme candide ?

La lecture est aisée et accrocheuse et surtout, surtout , il n’est pas recommandé de lire la dernière phrase.

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Bouche-à-bouche

In cauda venenum. L'expression convient particulièrement aux dernières lignes de Bouche-à-bouche, un roman à la structure simple (cela change de la majorité de ses contemporains) et d'une belle efficacité, avec une tension qui s'aiguise crescendo. Le narrateur du livre, écrivain sans succès, s'efface devant l'histoire que lui raconte un ancien condisciple d'université dans un lounge de première classe d'aéroport. Un récit fluide qui commence avec le sauvetage d'un homme sur le point de se noyer et se poursuit dans le monde artificiel et guère reluisant du marché de l'art. L'auteur sait distiller les informations importantes en des moments cruciaux mais se garde bien de tout révéler depuis le départ. Il est assez habile pour nous aiguiller sur des fausses pistes, jusqu'à l'une des dernières (de ski). L'éthique n'est pas le point fort des personnages principaux, et l'on n'imagine pas jusqu'à quel point, mais le doute persiste quand même quant à savoir si c'est leur cynisme ou leur talent qui prédomine. Bouche-à-bouche reste un ouvrage sans prétention, plaisant et parfois même jubilatoire, n'ayant d'autre objectif que de nous entraîner dans une aventure humaine rehaussée par une épaisse texture romanesque. Une lecture en première classe, faussement confortable, dont le poison, savamment raffiné, se concentre comme de bien entendu dans la queue de l'ouvrage.
Lien : https://cinephile-m-etait-co..
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Bouche-à-bouche

Deux hommes se croisent dans la salle d'embarquement de l'aéroport JFK à New York et se reconnaissent en un échange de regards. Vingt ans auparavant ils étaient camarades d'université, l'un présente tous les signes de la réussite tandis que la dégaine de l'autre laisse imaginer un itinéraire plus chaotique. Leur vol vers l'Europe étant retardé, le premier invite l'autre à patienter dans le lounge des premières classes. Est-ce le fait d'apprendre que son copain est devenu écrivain (raté, mais ça il n'en sait rien) que Jeff entreprend de lui raconter sa vie ? Quoi qu'il en soit, le voici lancé dans le récit des événements qui l'ont amené à devenir une figure du négoce en art contemporain. Tout a commencé sur une plage californienne, une nuit d'insomnie. Là, il sauve la vie d'un plongeur en train de se noyer avant de s'éclipser discrètement en le laissant entre les mains des secouristes. Mais, obsédé par ce qu'il a accompli, par le concours de circonstances qui l'a conduit à l'endroit de la noyade il s'obstine à créer les conditions d'une nouvelle rencontre, sans révéler qui il est. Et à entrer dans la vie de cet homme, détenteur de l'une des galeries d'art les plus en vue de la côte ouest.



Le lecteur est alors placé dans la même situation que l'interlocuteur de Jeff, se demandant sans cesse quelle est la part de vérité de son récit et surtout où il veut en venir. C'est ce qui justifie que l'on tourne assez vite les pages. Néanmoins, il ne se passe pas grand chose et l'ennui peut parfois pointer le bout de son nez, malgré quelques remarques assez mordantes sur le monde de l'art contemporain. Disons que j'ai eu l'impression que l'auteur misait tout sur son final (oui c'est ce genre de livres dont il ne faut surtout pas lire la dernière phrase avant d'y arriver) au risque de ne pas suffisamment approfondir ses sujets, qu'il s'agisse du milieu de l'art et son lot de faux-semblants ou du questionnement de Jeff qui se demande si sauver cet homme était une bonne idée une fois qu'il le connait. Cela donne un roman tout juste distrayant - il en faut -, un peu facile. Du genre que l'on oubliera sans remord dans sa chambre d'hôtel en quittant son lieu de villégiature.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Bouche-à-bouche

Voici un roman que je vous défie de lâcher avant de connaître le fin mot de l’histoire !

Un narrateur anonyme, dont nous ne savons pas grand chose (hormis qu’il est un écrivain raté, père de 2 enfants et sobre depuis 8 ans) attend sa correspondance pour Berlin à l'aéroport JFK de New York. Il reconnaît un ancien étudiant de l'UCLA où il a étudié, Jeff Cook, qu’il connaissait à peine mais dont il écrit « 

L’écrivain/narrateur se souvient d’un étudiant aux cheveux longs qui fumait beaucoup d’herbe. Aujourd’hui sa mise est impeccable, très soignée et il voyage en première classe.

Jeff Cook l’invite à attendre leur correspondance retardée dans le confort du salon, pardon… du lounge de première classe.

Autour de plusieurs verres, Jeff, très loquace et semble-t-il non sans calcul, lui raconte son histoire, histoire qu’il dit ne jamais avoir confié à personne auparavant, histoire qui forme la quasi-totalité du roman et débute par un sauvetage. Un peu après avoir obtenu leur diplôme universitaire des années plus tôt, Jeff a sauvé la vie d’un inconnu en train de se noyer sur une plage de Santa Monica. Sa curiosité initiale pour l’homme qu’il a sauvé (et dont il ne sait rien dans un premier temps, les secours l’ayant oublié sur la plage pour conduire au plus vite l’homme secouru à l’hôpital) va virer à l’obsession. L’homme s’avère être un riche marchand d’arts de Beverly Hills.



Dans ce tête à tête entre deux hommes, monologue plus que discussion (procédé classique mais o combien plaisant et efficace), nous sommes tout comme le narrateur (peut être plus) suspendu aux lèvres et révélations de son interlocuteur, révélations qui vont se poursuivre jusqu’à la dernière page…

Cette histoire dans l’histoire est très réussie, diablement bien rythmé et très habilement construite.

Un roman riche, palpitant où il est question de morale, de manipulation et qui interroge intelligemment le rôle du conteur de celui du public.

(Des pages assez drôles sur le milieu de l’art contemporain).
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Bouche-à-bouche

Deux anciens camarades d’université se croisent à l’aéroport. Jeff qui a réussi dans le monde de l’art raconte au narrateur, écrivain sans grand succès, comment il est entré dans son milieu de l’art et a brillamment gravi les échelons. Une histoire qui part d’un hasard, d’une bonne action et devient dérangeante.

Une lecture sous tension qui se lit comme un thriller. On ne sait pas vraiment où on va dans ce récit un peu malsain mais on le parcourt de manière tellement agréable qu’on s’y accroche. On peut dire que l’auteur a un talent de conteur qui nous suspend à sa plume tant il maîtrise la tension, la manipulation dont est capable Jeff et les revirements de situations.



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Panorama City

Un livre sur la vie. Un bouquin sur les moments passés avant sa propre mort. Le narrateur raconte tous ses moments passés dans sa vie à son fils à naître. A la veille de sa mort, le narrateur enregistre plusieurs cassettes Audio pour laisser un héritage sur la vie. Un héritage qui n'est pas écrit dans les livres et qui se transmet de façon orale. Le personnage principal raconte ses moments vécus é Panorama City, un quartier à Los Angeles.

Un livre touchant et le genre d'héritage que j'aimerai qu'on me lèguee.
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Bouche-à-bouche

Une plongée dans le monde l'art.

J'ai lu ce roman non pas parce que le sujet me plaisait particulièrement, mais parce que la façon dont s'était raconté - un monologue ou presque - m'attirait.

Ce fut un bon moment de lecture même si pas inoubliable. L'histoire est bonne, mais on sent quelques ficelles tout de même. On sent la volonté de nous amener à un twist final quoi. Pas déplaisant, malgré quelques longueurs en milieu d'ouvrage.
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Bouche-à-bouche

Je ne comprends absolument pas les critiques élogieuses sur ce roman.



On s’ennuie au début, les personnages nous laissent ensuite de marbre et la fin est totalement attendue.

Rien d’inoubliable, des héros trop lisses, une intrigue sans surprise.



Passez votre chemin.
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Panorama City

J'aime découvrir des univers et des lieux atypiques et c'est ce qu'a fait ce roman sur mon imaginaire. Le personnage principal de ce roman, Oppen Porter, est une personnalité hors du commun. Au début de la lecture, j'ai été désarçonnée par le style de l'auteur puis, j'ai compris qu'il souhaitait faire ressortir l'originalité de la personnalité d'Oppen et la façon de penser et de parler de ce même personnage. Cela contribue à créer des liens avec Oppen et de le comprendre.



Sur son lit d'hôpital, il s'adresse à son fils - pas encore né - et raconte sa vie. Grâce à son point de vue, on découvre un œil frais sur la société américaine et surtout sur les traditionnelles banlieues américaines que l'ont voit dans les séries américaines (je pense à Desperate Housewives et dans un autre registre à Weeds). Avec une ironie ingénue, on découvre la ville de Panorama City ; là où il ne fait pas bon de traîner et de parler à tout le monde. Dans cette ville, Oppen se cherche et il cherche à se faire des amis, gagner sa vie et surtout il cherche à atteindre son idéal de vie : devenir un homme du monde.



Sur sa route, il va rencontrer divers personnages qui l'amènent à réfléchir sur sa vie et sur son objectif. Sans qu'Oppen ne s'en rende compte, il évolue. Il change au gré de ses rencontres avec un certain Paul Renfro -mais pas que - et surtout, il réfléchit sur ce monde trop carré où tout est compté, mesuré à la minute près. Et de la même manière, il nous fait réfléchir aux conventions sociales de son monde qui est également le nôtre.



Personnellement, j'ai bien aimé ce récit. En plus de mettre en scène un personnage hors du commun, il nous fait réfléchir sur le monde qui nous entoure. Oppen est, certes, un "absorbeur lent", mais également un penseur qui nous amène à nous poser des questions qui, au premier abord, ne nous seraient pas venues à l'esprit. J'ai trouvé ça génial de suivre son cheminement de pensée alors qu'il est considéré comme idiot par tout son entourage.



De plus, je l'ai trouvé très attendrissant. Je n'ai eu qu'une envie pour Oppen : je voulais qu'il trouve sa place et surtout qu'il continue de nous raconter sa vie. J'ai trouvé la fin très rapide. Elle finit avec la même douce ironie qui caractérise le style de l'histoire. Pour moi, il s'agit d'une très bonne découverte. Je ressors de ma lecture satisfaite et attendrie par le personnage principal. Oppen est sans conteste LE personnage à qui on finit par penser plus tard - un peu comme un Tyler Durden du Fight Club de l'écrivain Chuck Palahniuk.
Lien : http://inthestartingblocks.b..
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Bouche-à-bouche

Attiré par le petit papillon tromboné à la couverture qui disait le plus grand bien de ce livre, je l’ai acheté à ma librairie locale, à Royan. Après j’ai vu que ce livre était recommandé par Barack Obama, ce qui m’a plutôt refroidi (franchement en quoi les goûts de Barack Obama devraient guider les miens ?).



Bref, achat compulsif, surtout mû par l’idée d’une rencontre entre un historien de l’art et un écrivain dans un aéroport et par le souvenir d’un formidable livre, lu dans la même collection, d’un autre auteur étranger (Michael Frayn - tête baissée) et que j’avais adoré.



Est ce que je regrette mon achat et donc ma lecture ? Non, on ne peut pas dire cela, en fait j’ai été plutôt gêné par la forme que par le fond. Sur le fond, l’histoire est intéressante, maline, et le livre se lit plaisamment. En revanche, le binôme entre l’historien de l’art et l’écrivain penche largement en faveur du premier et on ne voit pas bien l’intérêt de cette rencontre puisqu’elle se réduit à un monologue où le gallériste a toute sa part. Il aurait mieux fallu que cette « confession » se déroule à l’occasion d’une psychanalyse ou d’un voyage en bateau (ah, oui, l’idée du voyage en bateau aurait été passionnante, façon le « joueur d’échec » de Zweig. Bon là nous sommes entre la forme et le fond. Sur le plan strictement de la forme, j’ai trouvé le style passablement ennuyeux sans aucune forme d’humour (mais aucune) et il n’est pas logique (mais alors pas du tout) que la narration se déroule à la troisième personne, comme si elle était extérieure au récit, alors même que le principe de l’histoire est une confession d’un quidam envers un autre. Je me suis demandé si en langue originale la narration était du même acabit ou si c’était un choix du traducteur, qui est largement présenté au même niveau que l’auteur; sympa au demeurant (ce qui d’ailleurs démontre tout le relativisme de l’art où l’écrivain « vaut » son traducteur) mais qui, en l’occurrence, est plutôt un procédé malheureux tellement la traduction souffre de nombreuses approximations et d’erreurs qui rend parfois pénible la lecture. Comment une maison aussi prestigieuse que NRF/Gallimard a pu laisser passer un tel galimatias ?



Pour finir et revenir au fond (et là je reconnais que ceux qui voudraient le lire doivent arrêter la lecture), le scandale que Chloe crée à l’infidélité de son père est totalement surjoué et à côté de la plaque. Vraisemblable aux Etats-Unis, société puritaine et qui laisse passer des choses plus grosses qu’eux tout en se formalisant pour une relation extra-conjugale, le ressort dramatique ne marche pas du tout en Europe (et sur toute la côte Est des USA il faut bien le dire) ce qui fait qu’on a l’impression qu’on nous a vendu un truc qui fait pschitt à la fin…nonobstant la dernière phrase du livre. Rien que pour le rictus qu’il m’a causé, allez, hop, trois étoiles pour un livre finalement fade et sans saveur (oui c’est redondant mais c‘ est pour équilibrer la phrase, moi aussi je peux être traducteur du niveau de Diniz Galhos…)
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Bouche-à-bouche

Ce fut une lecture assez laborieuse, qui avait pourtant bien commencé : cette rencontre hasardeuse dans un aéroport avec une vieille connaissance me questionnait et me troublait. Au final, comme le personnage principal, je bois cette histoire avec peu d'intérêt et noie mon ennui dans des bières douteuses. Une histoire qui ne m'a jamais intéressé, dont je n'ai jamais cru la véracité un seul instant et qui me laisse sur ma faim.
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Bouche-à-bouche

Ils fréquentaient la même Université, UCLA, et le hasard fait qu’ils se rencontrent à l’aéroport de New York. Le premier est un écrivain, on ne connait pas son nom. L’autre c’est Jeff Cook, belle allure, plein de richesse sur lui. Leur vol pour Francfort est retardé, Jeff invite alors son ancien camarade dans le lounge de la première classe afin de patienter et de lui confier quelque chose. « Tomber sur toi prouve que le hasard fait bien les choses, dit-il. Tu étais là au début. »



Jeff est un grand bavard, il est à l’aise face à son interlocuteur. L’alcool aide à délier sa langue. La confidence débute lorsqu’il lui raconte qu’il a sauvé la vie d’un homme peu de temps après la fac. À l’époque, il vivait dans la maison d’un acteur célèbre (actuellement à l’affiche au cinéma). Séparation amoureuse difficile, perte de sens dans la vie, un soir il se balade sur la plage et repère un homme en train de se noyer. Jeff sort l’homme de l’eau, lui prodigue un bouche-à-bouche salvateur. Avec ce geste héroïque, Jeff va voir sa vie prendre un tout autre tournant. Car il va vouloir connaitre l’identité de cet inconnu. Il va le suivre. Il va apprendre qu’il s’appelle Francis Arsenault et qu’il s’agit d’un des plus grands marchands d’art, non loin de Gagosian. Il va même jusqu’à travailler pour lui, devenir son assistant privilégié et tomber amoureux de sa fille.



Antoine Wilson maitrise l’art de la confession, forme classique, mais qui peut devenir casse gueule. Ici, l’intrigue tient la route et le milieu de l’art est dépeint à merveille, comme une satire de ce milieu où l’argent guide les accrochages. Le personnage du marchand est détestable mais on en reconnait pas mal, pas besoin d’aller outre-Atlantique, croyez-moi.



Tout y est, attitude patriarcale, pouvoir, argent, sexe, dédain, colérique. Si bien que je me dis que l’auteur s’est infiltré dans le milieu pour si le peindre si bien. L’intrigue est maitrisée tenant parfaitement le lecteur en haleine jusqu’à la dernière phrase explosive et offre un livre agréable aux saveurs rocambolesques.
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Bouche-à-bouche

C'est l'histoire d'un écrivain sans succès qui se rend à Berlin pour son travail au départ de l'aéroport de New York JFK.

A l'aéroport il va rencontrer Jeff, un ancien camarade de l'université, qu'il n'a pas revu depuis une vingtaine d'années.

Leur vol étant retardé, Jeff va l'inviter à se joindre à lui pour patienter au lounge réservé aux première classe.

Comme il n'y a rien à faire qu'attendre en mangeant et en buvant, la situation- dans un huis clos - semble propice aux confidences.

Et Jeff, avec qui le narrateur avoue n'avoir eu aucune affinité par le passé, va commencer à raconter son histoire, qui ne sera interrompue que par le retour au présent avec les annonces de l'hôtesse au sujet du vol, et les deux "amis" qui iront se resservir au buffet, et quelques questions ou remarques de la part du narrateur.

Au début de la lecture, je me suis carrément ennuyée avec ce mec dans son lounge, et me suis demandé: quand va-t-il se passer quelque chose?

Puis le récit de la noyade de celui que l'on n'appelait pas encore Francis et de son sauvetage par Jeff éveillé mon intérêt.

Et ensuite j'ai ressenti une certaine tension qui était palpable au fur et à mesure du récit que Jeff faisait à son ami de l'histoire qui lui était arrivée vingt ans plus tôt.

Ce n'est qu'à la page 192 qu'il m'a semblé se passer enfin quelque chose.

Quand Francis raconte à Jeff qu'il a touché la mort de près une fois, et lui raconte ce qui lui est arrivé.

Et l'histoire va ensuite s'accélérer, jusqu'à la dernière scène entre Francis et Jeff, au ski.

Où Francis va trouver la mort accidentellement et où Jeff , s'il ne le sauve pas, va prévenir les secours.

Un peu comme si l'histoire se répétait.

Et en sorte d'épilogue, après le vol, quand le narrateur fait une recherche sur Francis et découvre qu'il n'est pas mort de façon accidentelle, mais a été violemment percuté par un autre skieur, et en déduit que c'est Jeff qui l'a tué.

La construction de ce roman est habile, il 's'agit d'un huis clos et c'est très visuel, comme les scènes d'une pièce de théâtre.

J'ai dévoré le deuxième partie du livre d'une traite.

Il y a des réflexions critique sur le monde de l'art et la société bien senties.











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Bouche-à-bouche

Dans ce livre habilement construit, Antoine Wilson est aussi malin que son héros. Il multiplie les fausses pistes, joue au chat et à la souris.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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