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Citation de VincentGloeckler


Cette discussion parfaite que je dois avoir avec mon fils. Dans laquelle il me pose les questions auxquelles je veux répondre. Est-ce que j’aimais sa mère, est-ce que je l’aime lui ? Je trouve les mots justes. Je lui dis tout ce qu’il a besoin d’entendre. Je lui transmets toute ma sagesse, tous mes doutes, je lui fais comprendre ce qu’il doit puiser de bon dans ma vie et mes expériences, ce dont il doit se défendre et ce qu’il ne doit pas imiter pour être meilleur que moi et heureux. Pour ne pas se tromper là où j’ai échoué. Alors il me dit à son tour qui il est, quelles sont ses aspirations, pourquoi il s’est lancé sur tant de mauvais chemins, pour se tester, pour tester mon amour, parce qu’il est perdu au fond et a seulement besoin que je lui tende une main pour que tout aille mieux. Nous reconnaissons ensemble que nous sommes des êtres imparfaits. Je lui dis enfin que rien n’est de sa faute. Que dans ce monde où tout est imparfait, lui, mon fils est parfait. Qu’il est tout ce qu’il devrait être et a encore le temps de devenir tout ce qu’il veut, d’être satisfait et libre. Alors nous nous prenons dans les bras. Il est devenu par la magie de ces mots et de l’amour, à quarante ans, l’homme sage que je viens enfin de devenir à soixante-dix ans. Nous sommes tous les deux heureux, moi d’avoir vécu et d’avoir été son père, lui d’avoir encore la vie devant lui et d’avoir eu ce père.
Mais la voix de Guillaume nous lance droit dans nos vieux murs.
(p.151)
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