Antonio Pereira

Laisse-moi, Roxane, sous ce balcon en pierres, me débattre de ce cœur qui d’amour me serre.
À l’idée de te voir chaque jour il palpite, puis se fond dans la nuit là où les mots s’invitent
Pour battre la mesure de cet amour en rythme, sous le clair d’un groove improvisant quelques rimes.
Tantôt il tape, il claque, il pulse, il jazze, il swingue. Tantôt il se bat, cogne, boxe… Boxe comme dans un ring.
Me voilà devant toi, un pansement au cœur, un air de blues qui s’entête en penta mineure.
Trois accords, cinq mots, « je suis amoureux de toi » auxquels j’ajoute la blue note, ça va de soi,
Cette inflexion de la quinte qui serre le cœur où l’amour devient fou et se décline en pleurs.

Vingt ans
T’entends ?
Comme ça claque entre nos doigts
Comme ça swingue à l’oreille
Oh ! Mon amour
Écoute battre la mesure
Des bons temps qui roulent
De l’instant qui dure
Et t’emplit de joie.

Le jazz-band
Et les zazous vont et viennent
Oh ! Mon insouciance
Écoute !
Comme ça groove entre les anches
Des sax ténors
Entends !
Comme les graves se déhanchent
Au rythme du sextet qui joue
Oui encore !

Un essai d’anthologie ! Cinq minutes, vingt temps de jeu, plus de cent mètres parcourus. Et Fred Michalak transforme. Les champions du monde sont cuits.