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Citation de Oliv


Le 10 juin, le Duce déclara la guerre à la Grande-Bretagne et à la France. Dans son discours pompeux depuis le balcon du Palazzo Venezia, il proclama, le torse bombé, que les "jeunes nations fertiles" allaient écraser les démocraties fatiguées. Il fut acclamé par la foule de ses fidèles Chemises noires, mais la plupart des Italiens étaient loin d'être enthousiastes.
La tentative de Mussolini de profiter de la gloire de la Wehrmacht n'impressionna guère les Allemands. Le secrétariat d'État de la Wilhelmstrasse compara l'allié italien "au clown d'un cirque qui remballe le tapis après le numéro de l'acrobate et qui prétend que les applaudissements sont pour lui". Ils étaient encore plus nombreux à assimiler la déclaration de guerre du dirigeant fasciste à la France aux agissements d'un "chacal" cherchant à dérober un morceau de la proie tuée par un lion. C'était en effet faire preuve d'un opportunisme éhonté, qui dissimulait quelque chose de plus grave. Mussolini avait enchaîné son pays, en avait fait le captif et la victime de ses propres ambitions. Il comprenait qu'il ne pouvait éviter une alliance avec Hitler, alors au sommet de la vague, mais continuait à se bercer d'illusions et à croire que l'Italie pouvait mener une politique d'expansion coloniale indépendante pendant que le reste de l'Europe sombrait dans un conflit beaucoup plus meurtrier. La faiblesse de l'Italie serait synonyme de terribles désastres et constituerait un véritable talon d'Achille pour l'Allemagne.
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