Armelle Faure

« Tout a commencé par hasard. L’inattendu s’insinue dans ma vie » Ainsi commence le récit de Françoise, jeune étudiante en anthropologie, qui découvre un village bissa, Balaré, en Haute-Volta, dans lequel elle va se réfugier pour fuir un orage violent. Cette visite sera suivie de bien d’autres et la jeune femme va apprendre à connaitre tous les membres du village, à commencer par leur chef, bigame avec douze épouses, qui lui propose de devenir la treizième.

Nous sommes en 1982 et l’histoire du Burkina-Faso est mouvementée. Ce récit nous en raconte les péripéties ainsi que les évènements concernant Thomas Sankara, révolutionnaire et devenu chef de l’État de la république de Haute-Volta rebaptisée Burkina Faso, de 1983 à 1987. Il sera assassiné en 1987 à Ouagadougou au Burkina -Faso. Françoise devient amie avec Hortense, militante de la révolution burkinabé qui saura lui expliquer les méandres de cette révolution qui débute en 1982 pour se terminer tragiquement en 1987.

Mais loin de la politique agitée, c’est la vie rurale et les coutumes qui intéressent la jeune française.

Elle va suivre le village jusqu’au bord d’un lac où se retrouvent tous les villages avoisinants. Là se déroule la grande fête du lac sacré où le rituel exige l’offrande d’animaux au génie du lac. Au cours du récit, on découvre les coutumes concernant les rituels animistes, même si la majorité des habitants est musulmane. Les femmes sont courtisées et leurs fiancés potentiels doivent travailler sur les terres de leur belle-mère et apporter une dot avant de se voir accorder la main de la jeune fille qu’ils convoitent, chose étonnante pour nous, occidentaux.

Françoise va aller de découvertes en découvertes, elle va s’intéresser au rituel de la chasse, à la magie, et nous raconte de nombreuses anecdotes qui rendent ce récit vivant.

Parfois on se perd dans les familles et les ethnies, les conflits politiques et les enjeux de cette révolution.

Malgré une écriture banale et des longueurs, ce récit se lit avec facilité.

Quelques photos illustrent le texte.