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Citation de Aproposdelivres


Les policiers firent venir un serrurier plutôt que de défoncer la porte. Quelques minutes de plus ou de moins ne changeaient pas grand-chose.
Au lieu d’appeler la Centrale d’urgence, la voisine s’était directement adressée au commissariat principal. Le standard l’avait mise en relation avec un policier à qui elle avait expliqué qu’elle n’avait pas vu l’homme qui occupait le logement à côté de chez elle depuis plusieurs jours.
– Il passe parfois chez moi quand il revient de faire ses courses. Normalement, je l’entends marcher dans son appartement et je le vois de ma fenêtre quand il descend au magasin. Et là, je ne l’ai ni vu ni entendu depuis un moment.
– Il est peut-être parti en voyage ?
– En voyage ? Il ne quitte jamais Reykjavík.
– Et qui vous dit qu’il n’est pas allé dans sa famille ou chez des amis ?
– Je ne crois pas qu’il ait beaucoup d’amis, et il ne m’a jamais parlé de sa famille.
– Quel âge a-t-il ?
– Plus de quatre-vingt-dix ans, mais il est robuste et complètement autonome.
– On a pu l’hospitaliser ?
– Non… je m’en serais rendu compte. Je suis sa voisine.
– Il est peut-être parti en maison de retraite. À son âge…
– Je… Vous avez de ces questions ! Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Tout le monde n’a pas envie d’aller en maison de retraite. Et il est en très bonne santé.
– Merci de nous avoir prévenus, je vous envoie quelqu’un.
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