L'Ego est joueur et crée des règles arbitraires qui lui assurent la victoire. S'il est en train de perdre, il trouve des excuses et imagine un monde imaginaire où il aurait pu - ou dû - gagner.
De telles manigances ne constituent pas des manières de penser utiles ni sensées. Ce sont plutôt des pièges dans lesquels nous tombons tous quand nous nous séparons de ce que nous chérissons vraiment.
Page 51
Qu'est-ce qui compte vraiment quand nous relevons un défi? Ce que nous apprenons.
Page 50
Pour prendre conscience, vous devez vous dissocier des expériences que vous vivez et devenir un observateur apte à les contempler et à critiquer ses réactions. Vous êtes à l’affût de pouvoir personnel ; aussi, la première étape est de vous rendre compte de la manière dont vous répondez aux circonstances de votre vie. Trop souvent, nos réactions sont automatiques, car elles découlent d'habitudes puissantes et restrictives qui résistent au changement ; Nous aimerions pouvoir claquer des doigts et faire disparaître ces habitudes, mais les choses ne fonctionnent pas comme cela. Il nous faut prendre conscience, puis procéder avec patience, intelligence et discrétion.
Page 62
La non-objectivité s'incarne également dans la métaphore. Il s'agit d'un processus d'abstraction, de la représentation abstraite d'une chose concrète. Par exemple, vous concevez métaphoriquement une fissure si elle évoque en vous une plaie ouverte. Cette conception vous amènera à convoquer automatiquement les émotions que vous associez à une plaie, alors qu'elles n'ont rien à voir avec l'escalade en fissure. Si les plaies ont une connotation négative pour vous, vous éprouverez alors, par le biais de la métaphore, du dégoût pour les fissures.
Page 99
Une personne qui vole des timbres en est un exemple probant [montrant que nous nous mentons quand nous nous justifions]. Il s'agit d'un acte insignifiant en apparence, mais son intérêt ne réside pas tant dans la gravité du méfait que dans le processus de justification. En effet, le voleur de timbres est d'avis qu'il est mal de voler, ce qui l'empêche de reconnaître qu'il est lui-même coupable de vol. Il se dit qu'il est sous-payé et que son entreprise lui doit bien quelques timbres sans valeur. Ou il se dit que sa correspondance personnelle profite, d'une manière ou d'une autre, à son employeur.
Page 97