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Citation de EtienneBernardLivres


L’esprit humain est comme le soleil, qui n’éclaire que la moitié du monde à la fois, — ou comme la mer, qui perd d’un côté ce qu’elle gagne de l’autre.
Voilà pourquoi l’homme, à force de tenter l’inconnu, perd pied sur le sable mouvant des hypothèses (…)

Tous ceux qui ont aimé le chemin de la mort ont senti l’âme immortelle, hormis ceux qui se sont obstinés à ne voir que la mort dans la mort.

Selon la Rochefoucauld, il y a deux choses que nous n'osons regarder en face, le Soleil et la Mort. Il y a aussi la Vérité ! (…)
Mais la vérité humaine est dans un perpétuel demi-jour ; Dieu l’a voulu (…)

Dieu a dit à l’esprit humain comme à la mer « tu n’irais pas plus loin. »
Le père limite le lieu où jouent ses enfants, dans la peur des précipices.
Dieu a limité l’esprit humain entre deux rives.

Le symbolisme de l’arbre de science est donc aussi profond que poétique ; vivre est doux, savoir est amer.
Dieu n’avait-il pas tout donné à l’homme en lui donnant les poésies de la terre et les horizons rayonnants de l’infini !

Bienheureux ceux qui auront eu le mal du ciel. C’est le mal du pays.
La patrie des âmes appelle toutes les âmes. Lamartine a été bien inspiré quand il a dit ce vers sublime :

- L’homme est un Dieu tombé qui se souvient du ciel.

Il y a des idées que l’esprit n’aborde qu’en certaines heures lumineuses.
Les philosophes ont le tort de croire qu’il leur suffit de prendre la plume pour une démonstration, comme si la lumière allait jaillir de leur écritoire.
Mais pour parler de l’âme, la volonté de l’intelligence ne suffit pas.

Il faut que le sentiment relève les grands horizons ; il faut que les battements du coeur, comme des échos lointains, vous rappellent votre origine et vous marquent les symphonies de la vie future (…)

Mais combien qui ont des yeux et qui s’obstinent à ne pas voir !
On joue à l’esprit fort en niant l’esprit simple.
On veut prouver la grandeur de la science en dépouillant l’homme de tous ses privilèges.
Du soldat de Dieu destiné aux conquêtes pacifiques de l’humanité, on fait un animal perfectible se moquant de ses destinées.
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