A sept heures trente du matin, Joffre signe une proclamation aux armées qui fera date, la plus belle de sa vie, quasi certainement rédigée sur ses directives par le capitaine de Galbert, supervisée par le général Berthelot et à peine remaniée de la main du généralissime.
L'appel de Joffre est entendu. On croit retrouver le souffle des soldats de l'an II. Jour de gloire du généralissime. On a jugé son armée morte. Elle révèle irrésistible. Jamais le haut commandement allemand n'aurait imaginé que Joffre pût encore mobiliser une telle masse, avec un tel allant.