Nous discutions sur la nature de l'âme et sur les rapports de Dieu avec l'homme. Il n'y avait rien de plus ravissant. Je commençai alors à fréquenter la société des gens doctes et vertueux. Je me procurai la connaissance de quelques personnages taciturnes qui me communiquèrent certaines doctrines d'une grande portée, et je commençai à comprendre, ce que je n'avais pas fait jusque là, que tout va de travers dans le monde. Il est incontestable que les empires sont gouvernés par d'horribles coquins, et si on mettait à tous ces gens-là une balle dans la tête, on ne ferait que leur rendre justice ; mais, à quoi bon ? Ceux qui viendraient après seraient pires. Gloire à Dieu qui a voulu, pour des raisons que nous ne connaissons pas, que la méchanceté et la bêtise conduisissent l'univers !