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Citation de Aquilon62


Du haut de la colline, main en visière sur le bord du heaume, le cavalier fatigué regarda au loin. Le soleil, d'aplomb à cette heure, semblait faire onduler l'air à grande distance, en l'épaississant jusqu'à lui donner une consistance quasi physique.La petite tache sombre de San Hernân ressortait au milieu de la plaine calcinée couleur de paille, et de là montait vers le ciel une colonne de fumée. Elle ne provenait pas de l'enceinte fortifiée, mais de quelque chose situé tout près, sans doute le grenier à grain ou l'étable du monastère.

Peut-être les frères étaient-ils encore en train de se battre, pensa le cavalier.

Il tira sur la bride pour faire tourner son cheval et descendit le flanc du coteau. Les frères de San Hernân, songeait-il en surveillant où l'animal posait les sabots, étaient des hommes vigoureux, habitués à défendre leur peau. Ils n'auraient pas survécu autrement, près de l'unique puits d'eau saine de la région, sur le chemin habituel des incursions de Maures venus du Sud, qui traversaient la rivière en quête de butin, de bétail, d'esclaves et de femmes.

Qu'ils gagnent ou qu'ils perdent, conclut le cavalier, quand nous arriverons, tout sera fini.

(INCIPIT)
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