Citation de giati
Je ne me souviens pas de lui avoir touché les flancs avec les talons, ni d'avoir relâché les rênes. Je prononçai juste le mot dans ma tête : Go. Son corps bondit sous moi.
La vitesse me fit perdre la tête. L'espace d'un instant, je craignis qu'en bondissant elle ne m'ait laissée derrière, à la regarder de l'autre bout de l'arêne. Je me sentis glisser en arrière sur la selle, me perdant dans le halo trouble qui m'entourait. La vitesse me priva de souffle, de vue, de tout semblant de maîtrise dont j'aurais pu croire disposer encore. Plus rien. Rien du tout. C'était fini. J'étais finie.
Eh bien, soit.
Mais c'est alors queje le vis : le point entre ses oreilles où le monde était encore visible, bien net, l'endroit où nous voyions la même chose. Tout le reste se changea en martèlement : sabots, cœur, peur, vitesse.
La vitesse me fit perdre la tête. L'espace d'un instant, je craignis qu'en bondissant elle ne m'ait laissée derrière, à la regarder de l'autre bout de l'arêne. Je me sentis glisser en arrière sur la selle, me perdant dans le halo trouble qui m'entourait. La vitesse me priva de souffle, de vue, de tout semblant de maîtrise dont j'aurais pu croire disposer encore. Plus rien. Rien du tout. C'était fini. J'étais finie.
Eh bien, soit.
Mais c'est alors queje le vis : le point entre ses oreilles où le monde était encore visible, bien net, l'endroit où nous voyions la même chose. Tout le reste se changea en martèlement : sabots, cœur, peur, vitesse.
