LA COULEUR DE MES LARMES
Je pleure des larmes sèches à mon cœur qui se meurt.
Ces flammes qui me lèchent ont du sang la saveur.
Je ne sais ce qui pêche et il n’est point de leurre.
La nuit me paraît fraîche, j’ai des envies d’ailleurs.
Je pleure des larmes noires en mon cœur évanoui.
Drapé dans mon peignoir, je cherche en vain l’oubli.
Les souvenirs, ce soir, me poussent á l’insomnie.
Je n’ai plus mal à boire face aux maux de la vie.
Je pleure des larmes vaines au son de mes douleurs.
Entravé par ces chaînes, j’ai le mal des fleurs.
Ce manque que je traîne atténue leurs couleurs.
Elle a quitté ma scène, engendrant la tumeur.
Je pleure des larmes grises aux sentiments passés.
Ces flammes qui attisent amertume et regrets.
Cet amour infini que je n’ai embrassé
Qu’au début de ma vie et qui s’est envolé.
Je pleure des larmes chaudes comme ses câlins,
Ses regards d’affection, ses sourires, nos matins.
Sa lune a disparu, elle était de satin.
Évanouie sa clarté, interrupteur éteint.
Je pleure des larmes blanches au vide immaculé.
Ces flammes sont des lames aux dents trop aiguisées.
Ce désert de tendresse à jamais irrigué
Des sanglots de l’amour qu’on n’a pu se donner.
// Jérôme Bories-Azeau
ET TOUT RECOMMENCERA
Et le soleil se relèvera derrière la colline
Et passeront la lumière et le vent dans tes cheveux
L’arc-en-ciel des rêves derrière tes yeux
Et le soleil se relèvera derrière la colline
Et passeront la lumière et l’ombre sur ta peau
Une brise de mer sur ton ventre chaud
Et l’amour reviendra
Et la vie renaîtra
Et tout recommencera
// Raphaël Cavallero
LA LIBERTÉ
Je suis le parfum de la pluie,
Je suis la fleur dans la prairie,
Je suis la caresse du vent,
L’envie qui chasse les tourments.
Je suis un oiseau migrateur
Volant du nord à l’équateur,
Je suis la ligne d’horizon,
Je suis le fruit de la passion.
Je suis la soif qui vous étreint
Dans vos combats au quotidien,
Je suis la force et l’espérance,
Parfois même la délivrance.
Je ne suis pas inaccessible,
Jour après jour tout est possible,
Je suis le cri qui vous libère
Quand vous ployez sous vos misères
Je suis le rêve inaccompli,
Votre lumière dans la nuit,
Je suis un chant d’éternité,
Je suis l’hymne de la liberté.
// Ghyslayne Bourdois
COEUR DE PIERRE
Comme un quartz donnant le tempo
Cœur de pierre bat froidement
Sans le recours de son cerveau
Il cogne mécaniquement.
Depuis si longtemps sans amour
Cœur de pierre bat froidement
Désespéré de tous ces jours
Au vide proche du néant.
Depuis si longtemps sans amour
Tout son être reste en sommeil
Désespéré de tous ces jours
À tous les autres jours pareils.
Tel un loir hibernant l’hiver
Cœur de pierre bat froidement
Son âme souffre ce calvaire
Un vide proche du néant.
// Michel Collatti