Manon réfléchit. elle est peinée pour les oiseaux et les arbres qui disparaissent, mais il n'a pas que cela. Elle a du chagrin pour son vieil ami qui a vécu si longtemps seul, attendant des hérons cendrés dans une barque alors que, lui, personne ne l'attendait nulle part.
Elle hésite puis lui demande, l'air soucieux, s'il a des amis. Elle a conscience, du haut de ses huit ans, qu'il y a quelque chose de vexant dans cette question. Mais elle a besoin de savoir si vraiment il n'a plus personne: c'est possible de finir sa vie seul alors qu'il y a tellement de gens sur Terre ? (p.142)