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Citations de Aude Le Corff (116)


On perd l’habitude d’exprimer ses sentiments avec les années. Or, sans manifestation de tendresse, que reste-t-il à l’autre ? Un affreux sentiment de vide et de solitude ; l’impression de ne plus exister.
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Les arbres sont tous reliés et plus vivants qu’on ne le croit et, si on sait être à leur écoute, c’est en chacun d’eux qu’elle retrouvera son bouleau.

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La voix de compteur d’Anatole perce les ténèbres :
Comme il est profond, ce mystère de l’Invisible ! Nous ne le pouvons sonder avec nos sens misérables, avec nos yeux qui ne savent apercevoir ni le trop petit, ni le trop grand, ni le trop près, ni le trop loin, ni les habitants d’une étoile, ni les habitants d’une goutte d’eau. C’est de Maupassant.
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Pourquoi le temps s'écoule-t-il à sens unique ? L'homme ne peut aller que dans une seule direction, de la jeunesse vers la vieillesse, de la naissance vers la mort, de la fraîcheur vers la décrépitude, de l'aube vers le crépuscule. Les cerisiers dépérissent en automne et refleurissent au printemps, dans un éternel recommencemet que nous ne connaîtrons pas.
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La maison de mon enfance, sur la pointe nord de l’île de Ré, a subi de nombreux dégâts. Le salon a pris l’eau plusieurs fois, elle n’est plus habitable. Un héritage englouti, et tant de souvenirs près du phare des Baleines à présent inaccessible. La plupart des insulaires ont déménagé, la plage sur laquelle je jouais petite n’existe plus, avalée par la mer qui est montée bien plus vite que ne l’avaient prédit les scientifiques. Les digues renforcées n’ont pas résisté longtemps.
L’île a perdu la moitié de sa surface, les marais salants à l’ouest ont été absorbés par la mer, dessinant des îlots reliés par des routes submersibles ou des cordons dunaires truffés de pieux en béton. Cet archipel est devenu un sanctuaire pour les oiseaux migrateurs ; des grues cendrées, des ibis, des cigognes ou des balbuzards pêcheurs occupent les jardins abandonnés, dans lesquels flottent parfois une vieille planche à voile, une poupée, un ballon négligés par les bandes de pillards qui ont écumé l’île à chaque tempête. 
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On ne reçoit aucun signal quand une personne perdue de vue s’éteint. On ne ressent rien. Elle n’est plus, c’est tout. On meurt, et la Terre continue de tourner. En cinquante ans, l’humanité aura oublié jusqu’à leur nom et leur visage. En trois ou quatre générations, toute trace de leur passage sera effacée. À moins d’avoir légué une œuvre assez grandiose pour leur survivre, qui disparaîtra quand nous nous serons autodétruits.
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Et si elle ne voulait plus du tout d'elle ? Quand Anaïs les reverra, peut-être leur criera-t-elle de repartir, à travers sa belle porte en bois, ornée de clous cuivrés et d'un heurtoir de bronze, comme sur les photos du guide.
Manon a soudain très froid.
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Manon réfléchit. elle est peinée pour les oiseaux et les arbres qui disparaissent, mais il n'a pas que cela. Elle a du chagrin pour son vieil ami qui a vécu si longtemps seul, attendant des hérons cendrés dans une barque alors que, lui, personne ne l'attendait nulle part.
Elle hésite puis lui demande, l'air soucieux, s'il a des amis. Elle a conscience, du haut de ses huit ans, qu'il y a quelque chose de vexant dans cette question. Mais elle a besoin de savoir si vraiment il n'a plus personne: c'est possible de finir sa vie seul alors qu'il y a tellement de gens sur Terre ? (p.142)
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Combien de fois a -t-il cru ne plus être heureux ? Pourtant , il a été sauvé par de belles rencontres - et la litterature - qui lui ont redonné espoir .
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Manon prend place à côté du vieux monsieur qui s'assoit comme un automate; il ne lui manque plus que la clé dans le dos.
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À travers les hauts palmiers, les étoiles scintillent comme si jamais la clarté du jour n'allait reprendre possession d'elles et les éteindre aux yeux des hommes.
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C'est absurde, mais quand je traversais cette crise où la raison n'avait plus sa place, je lisais des romans et des poèmes. Certains, comme ceux de Jean Lahor, me confrontaient dans mon envie de tout envoyer balader pour profiter de la vie [...]

Rêver, aimer, seul est réel :
Notre vie est l'éclair qui passe,
Flamboie un instant sur le ciel,
Et se va perdre dans l'espace.

Seule la passion qui luit
Illumine au moins de sa flamme
Nos yeux mortels avant la nuit
Éternelle, où disparaît l'âme. [...]

Près de nous est le trou béant :
Avant de replonger au gouffre,
Fais donc flamboyer ton néant ;
Aime, rêve, désire et souffre !
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[Jean Genet]
Oui, enterré entre une prison, un ancien bordel et l'océan, ça ressemble à cet écrivain tourmenté, mort seul dans une petite chambre d'hôtel à Paris. Il aimait cette ville non touristique. J'ai de l'admiration pour lui, car c'était un perfectionniste du mot, un éternel insatisfait, qui disait tout faire pour que chaque phrase soit taillée comme un diamant. Ses œuvres sont belles mais sordides. Ses personnages louches évoluent dans des mondes troubles . (p.261)
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Il ne maitrisait bien que la solitude : ces heures passées à lire, corriger des copies, observer les oiseaux ou regarder la télévision pour ne pas penser étaient celles des retrouvailles avec lui-même, sans calcul ni jeu des apparences. Le masque tombait enfin.
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- Le vieux qui parlait aux livres-, cela ferait un bon titre de roman, qui plairait aux lecteurs d'aujourd'hui. (p.108)
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Le temps passait lentement, malgré tout, comme pour l’emmerder, alors qu’il n’avait plus rien à savourer.
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La distance l'endurcissait contre un probable abandon qui s'est produit malgré tout , multiplié par trois , toutes les femmes de sa vie , parce que les abandons finissent toujours par se produire , surtout quand on en a peur .
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L'intolérance s'exerce à plusieurs niveaux. La religion, les races, l'origine sociale et l'argent, mais pas que. En tant que personne âgée, je me sens exclu. La perception de mon vieillissement dans le regard des autres a été aussi douloureuse que la perte de mes forces. J'y ai lu le dédain, la pitié, la gêne. (p.224)
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Ne fréquentez jamais un auteur, il s'emparera de votre vie pour peu qu'elle l'intéresse, et la livrera en pâture à des inconnus. Les écrivains sont des charognards. Mais des charognards fragiles, qui peuvent se laisser dévorer par leurs proies s'ils n'y prêtent pas attention et y mettent des sentiments.
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Il a perdu son jouet, mais il tient au creux de sa main quelque chose de mille fois plus précieux : l'amour de sa mère.
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