Je ferme le cinquième carton avec du scotch, puis je jette mes fringues sur la pile déjà existante. Dans la cuisine, Judi emballe les quelques ustensiles que je possède en fredonnant joyeusement.
– J’ai fini ! déclare-t-elle, ce qui me fait grimacer. Eh bien, mon petit, pourquoi es-tu d’humeur si ronchonne ?
Je penche la tête d’un côté puis de l’autre, cherchant à libérer la tension qui s’est accumulée dans ma nuque, mais ça ne craque pas.
– Je ne sais pas. Je déteste déménager. Ça semble toujours si définitif, comme si lorsque c’est fait, il n’y aurait pas de retour possible.
– Mais non, il ne faut pas penser comme ça, mon poussin. Tu seras très bien avec nous et, bientôt, ce sera comme si tu avais toujours été là.